La putain - Histoires de Sexe

La putain

... !

oooOOOooo

Nous sommes pelotonnés l’un contre l’autre, imbriqués, le dos de Stéphanie plaqué à mon ventre. Position fœtale. Tendresse, volupté, sérénité. Nous apprécions la douceur du moment, le lent atterrissage duveteux et confortable d’après orgasme. Stéphanie ronronne.

— Tu sais, j’ai croisé ta voisine en rentrant : elle promenait King Charles et n’avait plus une once d’accent. Elle m’a dit que tu m’expliquerais. Mais bon, elle m’a surtout dit qu’elle avait discuté avec toi !
— Ah oui, et elle t’a dit quoi ?
— Elle m’a parlé de tes angoisses… existentielles ! Tu sais, tu ne dois pas t’en faire. Si parfois tu me traites de pute, c’est pas grave, tant que ce n’est pas dans le cadre d’une engueulade, tant que c’est un mot d’amour, pas une injure. Au lit, ça ne me gêne pas du tout, ça ne me gênera jamais de faire la pute pour toi, avec toi ! Au contraire, avoue-t-elle à voix basse. Tu peux me traiter de pute, comme tu le ferais avec n’importe quelle autre, non ? Alors, pas de timidité mal placée, en amour, tout est permis… tant que tu ne me fais pas mal, car je ne suis pas maso ! Ni sado d’ailleurs. J’accepte tout le reste. D’ailleurs, à l’occase, si tu veux, j’ai ma copine Pauline, qui adorerait… te ren-con-trer, si tu vois ce que je veux dire !

Je l’embrasse dans le cou, dans la nuque. Mes mains titillent ses seins, caressent sa peau.

— Je t’aime, Stéphanie !
— Oh toi alors, t’es fou !… Moi aussi, je t’aime Philippe ! me dit-elle en se tordant le cou ...

... pour m’offrir un bisou léger.

Notre position, dos à dos, doit être propice aux confidences :

— Tu sais, je veux te dire aussi : quand tu m’appelles Stéphanie, c’est très bien. Mais, et c’est idiot et je serais incapable de te dire pourquoi, je n’aime pas qu’on m’appelle Steph. Par contre, j’adorais quand tu m’appelais « Reb ». Si tu veux, tu peux continuer, même en dehors du lit : ça pourrait être mon petit nom d’amour. On a qu’à dire que nous sommes fans de Daphnée du Maurier et d’Hitchcock, que Rebecca, c’est le premier film qu’on a vu ensemble, dans ton ciné Art et Essais.
— Oh ben oui bien sûr, trop-trop simple ! Avec une telle référence, tout le mondeevery body comprendra. Of course ! Et puis moi alors, il ne me reste plus qu’à le voir, tonflim !
— Ouais bon, je sais ! Et en plus… c’est vrai, tu verras, Rebecca, c’est vraiment pas un ange. Mais moi non plus, je ne suis pas un ange, conclut-elle en glissant sa main dans son dos, entre mes cuisses.

Ouff, la gourmande, elle n’a pas l’air décidé à me laisser récupérer bien longtemps !

— Chéri, tu sais, je t‘avais dit que j’étais… à moitié vierge. Bon, déjà, tu as été le premier… à entrer en moi… sans capote. Le tout premier ! Et puis aussi… personne n’est jamais… venu me prendre… par-derrière. Enfin, je veux dire… Je voulais réserver ça à l’homme que j’aimerais vraiment, à lui seul. Alors je suis peut-être idiote, peut-être que j’me plante, mais… j’ai envie que ce soit toi !

Elle est trop, cette nana ! Je lui ...