1. La putain


    Datte: 07/06/2019, Catégories: fh, Oral pénétratio, fdanus, fsodo, amourpass, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    Je reprends et repars ici d’un extrait d’un texte déjà paru, mais que des circonstances particulières avaient fait dériver vers un délire rageur. La colère est passée, mais pas l’envie d’explorer les tendresses d’un couple atypique. Donc, ne vous étonnez pas si vous avez l’impression d’un déjà… lu. Normal !Amateurs de scenarii surprenants, rebondissements en cascade et originalité à tous crins, passez votre chemin… C’est juste une histoire simple, dégoulinante de tendresse et bons sentiments.Une guimauve ! Une vraie guimauve !
    
    oooOOOooo
    
    À cette époque-là, j’ai vingt-cinq ans, je suis un homme, un vrai, pas tatoué, ce n’est pas encore la mode. Au début des années 80, il n’y a que les motards, les légionnaires et les punks pour exhiber des aigles flamboyants, des croix douteuses, des « Maman je t’aime » et autres « Sandra pour la vie ». Moi, je suis propre sur moi, conventionnel, un peu bourge diraient certains. J’ai un bon job, un appart, une voiture. Une vieille R5L, 782 cm3, levier de vitesse sur la planche bord, un peu pourrie (la R5, pas la planche de bord, quoique !).
    
    Bon, enfin… pas vraiment un aspirateur à minettes en tous cas.
    
    Cela dit, de ce côté-là, ça va, ça vient. C’est l’essentiel non ?
    
    J’ai déménagé, quitté mon patelin, à cause de mon boulot. Je suis monté à la capitale. Régionale la capitale, on se calme ! C’est cool : ville universitaire, ça bouge, des fêtes, des occases sympas. Et sinon, je sors en boîte le week-end. Régulièrement, je ramasse ...
    ... une poulette ou je me fais embarquer par une tigresse.
    
    Le soir, deux ou trois fois par semaine, je vais au ciné. J’ai dégoté une salle Art et Essai, l’entrée est moins chère qu’au Gaumont et on y passe des bons films. J’ai découvert« Répulsion » de Polanski avec Deneuve (choupette à vingt-deux ans !), revu« Vol au-dessus d’un nid de coucou », trop génial et aussi« Parfum de femme », aaahhhaaAAgostina Belli…
    
    En sortant du cinoche, j’ai pris l’habitude de faire une halte chez Nono. Chez Nono, c’est un bistrot vieillot, à cinq minutes de chez moi. Noël et Marguerite tiennent la boutique depuis des lustres sans doute et sont deux petits vieux bien gentils. Pour sûr, côté clientèle, c’est pas super jeun’s (comme on ne dit pas encore à l’époque) ; il y a un flipper, d’accord, mais modèle 1962« Bugs Bunny contre Elmer Fudd ». Rien de renversant. Mais Nono est sympa, sauf les soirs où il a effectué un peu trop de contrôles qualité sur ses tireuses Kro et rabâche mél-alcoolique, genre « &#9835Avec le temps, avec le temps, va tout s’en va &#9835 ».
    
    Sinon, côté avantages, ce sont les bières les moins chères du secteur et puis, on y risque pas de s’éterniser : les vieux baissent le rideau vers 23 heures maxi. C’est mieux, quand on bosse le lendemain.
    
    Un soir, j’étais en train de discuter sérieux… avec ma bière entre une nana qui s’installe au bar, juste à côté de moi. Mignonne, grande, blonde, un peu trop peinturlurée à mon goût, un peu trop de ricil et mascara (ah, c’est ...
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