Quelqu'un dans mon genre
Datte: 01/06/2019,
Catégories:
fh,
voisins,
amour,
Oral
nopéné,
Humour
Auteur: Marie Anne & Luc Carois, Source: Revebebe
... Non mais TU TE FOUS DE MA GUEULE ?!
J’entre comme une furie.
— Oui, oui, je te tutoie, maintenant, tu vois ! T’as réussi à faire sauter l’ultime barrière de respect ! fulminé-je, voyant sa tronche de trois mètres de long. Pour qui tu te prends, de venir te pointer comme ça chez moi ? Tu crois que t’as tous les droits parce que je t’ai montré un peu de mes nibards ? Ou parce que tu t’es branlé en pensant à moi ? Ou parce que t’as vu ma bite en plastique ? Merde, c’est quoi ton problème ? « On ne va pas se faire des phrases », ben voyons ! Non, toi tu préfères balancer tes petites bombes, et quand tu constates que l’effet escompté n’est finalement pas au rendez-vous, tu te ramènes la bouche en cœur avec tes foutues roses ! Des ROSES, putain ! Tu vis au siècle dernier ? J’crois même que c’était devenu démodédéjà au siècle dernier ! Et ton putain de bouquin avec ta putain de dédicace de pervers, tu me prends pour une sale pute ? Alors ça y est, j’ai flashé sur toi dans l’escalier, et OUI, je t’ai dragué, c’était avant de comprendre quel fumier t’étais… ça fait pas de moi une pute pour autant ! La caisse, je l’ai virée, et je le regrette, oh putain, oui ! Si j’avais su, je t’y aurais foutu avec tes roses, et t’aurais attendu là jusqu’à ce qu’il me prenne l’envie de…
Je m’interromps brusquement. David me regarde comme s’il me découvrait pour la première fois. Une lueur dans ses yeux, le pli un peu figé de la bouche, la tombée de ses sourcils, je ne sais pas trop… mais je ...
... vois bien qu’il est totalement, irrésistiblement, en train de me dévorer du regard. Son inhabituelle soumission et son mutisme tout aussi inattendu achèvent d’apaiser ma colère. Je respire un grand coup, décidant de poser sagement mes yeux sur sa pendule, le temps de me calmer.
Quand je reprends la parole, c’est à voix très basse :
— Tu ne sais pas qui je suis non plus, tu n’as aucune idée de ma vie. Je ne suis pas à la recherche d’une relation sérieuse : ça n’arrivera plus. Même si je suis toujours partante pour une bonne séance de baise entre adultes consentants, j’ai fermé ma porte à quiconque voudra aller plus loin avec moi. Ton numéro de vieux séducteur à la con, je m’en contrefous.
— Pourquoi es-tu là ? objecte-t-il doucement.
Je ne la lui connaissais pas, cette douceur, ce velouté… Je réalise que j’aime sa voix, grave, pleine, riche de sensualité.
— Je suis là pour te dire ce que je pense de ta lettre !
L’agressivité dont je fais preuve ne semble absolument pas le contrarier. Je m’énerve encore plus :
— Tu ne m’intéresses pas. J’ai essayé d’être sympa. J’avoue même avoir fantasmé sur tes mains… ou ta langue, soit. Je ne pensais pas avoir affaire à quelqu’un comme toi. Je me suis trompée sur tes intentions, n’en parlons plus.
— À quel moment ai-je parlé d’amour ? ironise-t-il soudain.
J’allais me tirer. À nouveau, il me coupe tous mes effets. Je grimace.
— Arrête… Cette façon que tu as eue de m’écrire… qu’il fallait que je t’oublie… que tu étais ...