1. Quelqu'un dans mon genre


    Datte: 01/06/2019, Catégories: fh, voisins, amour, Oral nopéné, Humour Auteur: Marie Anne & Luc Carois, Source: Revebebe

    ... allergique aux fruits ! Non mais, franchement… et la taille de ton… enfin, voilà !
    — Oui ?
    — Je sais bien que tu as peur.
    — Non, ment-il avec aplomb.
    — Bien sûr que si.
    
    David sourit. Je me rends compte que je ne l’avais jamais vu sourire autrement que pour se foutre de moi. Là… je fonds. Ça y est, je commence à regretter d’être venue, et me dandine d’un pied sur l’autre.
    
    — Et toi ? rétorque-t-il sincèrement.
    
    Il s’approche de moi. Un vent de panique me pousse vers la porte tandis que je surveille ses mains. Pourtant, le danger était ailleurs, apparemment. La sirène d’incendie se déclenche dans toute la cage d’escalier. Le son est tellement fort qu’il me vrille les tympans. Le rythme en est hypnotisant. Les mains sur les oreilles, je fixe David d’un air perplexe.
    
    — Il faut sortir, explique-t-il en haussant les sourcils. Maintenant.
    
    Il enfile une veste, et après un instant d’hésitation sort un grand gilet de son placard. Ensuite il me prend le bras, et son étreinte ferme me rassure tandis qu’il m’entraîne rapidement vers l’escalier. On y croise tout un tas de gens qui gueulent, rigolent, s’insultent ; des vieux qui, la mine terrorisée, descendent le plus vite qu’ils peuvent, et des plus jeunes qui visiblement prennent ça comme un jeu, au pire une corvée.
    
    — C’est un exercice ? je demande quand même, au cas où je n’aurais pas fait attention à des papiers dans ma boîte à lettres.
    
    Lorsqu’il entend ma petite voix, David se tourne vers moi. Son visage est ...
    ... grave, mais une certaine tendresse adoucit ses traits au moment où il glisse ses yeux dans les miens.
    
    — Non, je ne crois pas, Mademoiselle Sally, fait-il dans un demi-sourire.
    
    Je me sens toute chamboulée, et réalise que ma colère s’est définitivement éteinte aussi vite qu’elle m’était venue, deux heures auparavant. Merde, ça me plaît pas du tout. Rien dans cette soirée ne me plaît, de toute manière. Essayant de garder mon calme devant le regard perspicace de mon voisin, je le suis sans faiblir dans la descente infernale.
    
    L’alarme d’incendie résonne si fort dans la cage d’escalier que mes tympans en pleurent. Parvenus au rez-de-chaussée, les systèmes d’extinction s’activent ; je prends une douche froide qui me coupe la respiration ! Tout le monde râle et s’entasse vers la sortie… David pivote vers moi et place le gilet au-dessus de ma tête pour essayer de me protéger un peu… Trop tard, je suis mouillée comme une soupe. Je maintiens l’espèce de parapluie improvisé tout en dédiant un pauvre sourire à mon cher voisin. Il ouvre la bouche pour me parler, et soudain semble s’intéresser à quelque chose derrière moi.
    
    — Vas-y, Sally, me lance-t-il brièvement. Je dois voir quelqu’un.
    
    Il n’y a presque plus personne dans le hall de l’immeuble. Ils sont tous dehors, le nez en l’air, à chercher je ne sais quoi. Il pleutaussi à l’extérieur, apparemment, et je n’ai aucune envie de foutre les pieds dans des flaques d’eau : je porte encore mes escarpins noirs et ouverts sur les ...
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