1. Quelqu'un dans mon genre


    Datte: 01/06/2019, Catégories: fh, voisins, amour, Oral nopéné, Humour Auteur: Marie Anne & Luc Carois, Source: Revebebe

    ... profiter de mes derniers jours de repos pour tenter une approche. J’ignore encore exactement pourquoi, mais il faut que je le drague, cet énergumène. Je l’ai aperçu deux fois encore, par hasard sur le parking de la résidence la première ; et pour la deuxième, j’avoue que je me suis mise à surveiller en douce son balcon, légèrement décalé en dessous du mien. Il fume, ce bougre. Une mauvaise habitude de vie dont j’entends bien le priver à l’avenir.
    
    Parce qu’il m’attire grave, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai appris à me détacher de ce genre de doute. « Toujours se fier à sa première impression », et « Toujours courir quand on a envie de courir et sans se poser de questions » : ce sont deux maximes de vie auxquelles j’adhère complètement.
    
    Une autre, plus secrète, me pousse à toujours aller au cul quand j’en vois l’occasion, mais ça présente moins bien, alors je la tais la plupart du temps.
    
    *
    
    Midi. Monsieur mon voisin est levé : j’entends de la musique venant de son salon, juste sous le mien. Sa baie vitrée donnant sur le balcon doit être ouverte. Je jette un œil dehors : rafales de vent et pluie. OK, ça commence bien… Il doit toujours avoir chaud, ce mec, pour ouvrir les fenêtres par un temps pareil ! Je déteste la flotte, le froid ; je suis un vrai cul-gelé, et je n’ouvrejamais mes fenêtres l’hiver. Bon allez, si je m’arrête au moindre détail, je ne réussirai jamais à me le taper.
    
    Je risque un pas sur le balcon détrempé et aperçois en bas le sujet de mes ...
    ... convoitises en train de cloper sous la flotte. Je reconnais quelques bribes de chanson : Johnny Hallyday. Waouh !…
    
    Déconcertée, je rentre illico. Clope et musique de merde : un cocktail qui me rebute définitivement, d’habitude. En plus, ce temps pourave n’arrange pas mes affaires. Pour l’instant, je laisse tomber.
    
    *
    
    Vingt heures. Je suis sortie commander des bricoles chezIkea, puis j’ai passé les deux dernières heures à boire du café et à lire sur le Net tous les poèmes que je trouvais de monsieur le voisin qui écoute de la zique à chier. Ça m’a remontée à bloc. Je décide de tenter mon va-tout : j’ai lu je ne sais plus où qu’il organisait une lecture publique dans la librairie du coin, prochainement. Je vais donc aller sonner et lui demander gentiment si je peux venir, car j’adoooore ce qu’il fait.
    
    Je file dans la chambre et farfouille dans mes cartons : mini-jupe (en cuir, toujours), collant fin et brillant, et pull à col en V tellement plongeant qu’on peut compter mes grains de beauté entre mes deux globes. Surtout quand je ne mets pas de soutif. Me voilà parée.
    
    *
    
    — Je suis pas chaud, David… Pour tout te dire, la poésie, ça n’intéresse pas grand-monde aujourd’hui. Pourquoi tu lirais pas quelques-unes de tes nouvelles, celles qui racontent de vraies histoires…
    — Les poésies aussi racontent de vraies histoires.
    — Oui, bien sûr… Mais elles sont trop abruptes. Elles infligent aux gens ta vision d’un monde qui s’écroule. Et le public ne vient pas là pour ça. Il a ...
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