1. Rhapsody in blue - Première partie


    Datte: 17/04/2019, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... miens, tu me serres contre toi, et j’enroule mes jambes nues autour de toi, agrippant tes fesses à travers le fin tissu de ton pantalon de pyjama. Elles se contractent sous mes doigts, dures et lisses. Je ne suis plus qu’un brasier incontrôlable, une brindille légère qui se laisse consumer par la lave d’un volcan. J’oublie alors de penser, tout heureuse de m’abandonner à toi…
    
    Tu halètes tout près de mon oreille, tes lèvres frôlant mes cheveux.
    
    Alors que je me tends vers toi, pantelante de désir, ouverte, tu sors ton pénis, long et bandé, et me pénètres savamment, avec lenteur au début, puis plus rapidement. À chaque poussée de reins, les stries de l’évier en inox rentrent davantage dans la peau souple de mes fesses, mais je ne sens plus la douleur.
    
    Tu me serres soudain étroitement dans tes bras, et m’emportes jusqu’au lit, toujours enfoncé en moi. Nous clignons des yeux à la faible lueur de la lampe. Puis, comme plongée dans un état de transe proche de la fièvre, je me presse violemment contre toi, glissant mes mains sous ton tee-shirt pour caresser ton torse ferme, recouvert d’une fine couche de poils. Tu pousses un cri et nous nous écroulons sur le lit. Le mouvement houleux de nos corps reprend immédiatement, comme si nous étions tous deux guidés par un instinct aveugle. Je murmure ton prénom, encore et encore, en un cri ininterrompu. Tu te retires enfin.
    
    Lorsque tu reviens devant moi, ayant enveloppé ton membre du précieux latex, tu me fais un grand et heureux ...
    ... sourire. Je te souris à mon tour, lentement. Tu te jettes alors sur moi, avec un hurlement de guerrier. Je ris aux éclats.
    
    Les secondes, les minutes passent, puis les demi-heures ; jusqu’à ce que nous ayons satisfait nos désirs de la meilleure des façons.
    
    Nous restons étendus sur le lit en bataille, totalement nus, nous caressant mollement, tous deux plongés dans nos pensées.
    
    Le désir, le plaisir, une fois désertés de mon corps épuisé, je me sens à présent un peu déprimée.
    
    Je maudis mon impuissance, ma faiblesse, qui m’empêchent de te résister. Je t’ai secrètement reproché de m’avoir séduite le soir du concert, lors de mon demi-sommeil ; et je découvre au contraire que c’est moi, aujourd’hui, qui n’ai pas supporté la distance que tu as tenté de mettre entre nous.
    
    Peut-être as-tu peur du tour que prennent les choses. Et comment te blâmer ? C’est comme si nous faisions semblant d’être amoureux pour légitimer notre intimité physique ; alors que ni l’un ni l’autre, nous ne pouvons aimer ; pour le moment, en tout cas.
    
    Tu n’es pas prêt à donner de toi-même. Peut-être ne le seras-tu jamais pour moi. Il est temps que je m’habitue à cette idée.
    
    Comment pourrais-je bien te haïr, maintenant ? Je n’ai jamais pu y parvenir complètement. Tu me tiens pieds et poings liés par mon désir de réconfort, le pouvoir de la chair, et par la pitié que j’éprouve.
    
    Et toi, de quoi, dequi es-tu l’otage, Mike ?
    
    – Parle-moi un peu, dis-tu au bout d’un long silence.
    
    Je lève la ...
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