Rhapsody in blue - Première partie
Datte: 17/04/2019,
Auteur: Lilas, Source: Revebebe
... ressembler à deux adversaires en train de débattre sur un sujet, chacun voulant convaincre l’autre par ces seuls arguments : le oui et le non.« Est-ce que les États-Unis doivent entrer en guerre contre l’Irak ? » Et les Français de répondre :« Non ! » Et les Américains de répliquer :« Si ! »… Chacun bien campé sur ses positions, et sourd aux protestations de l’autre…
Puis mes pensées deviennent un magma irrationnel et englué, tandis que ta bouche dévale la pente de mon cou, s’applique sur la naissance de ma poitrine… Tes deux mains viennent alors caresser mes seins à travers mon soutien-gorge, et je retiens un cri de désir. D’un geste, tu écartes le tissu qui te gêne. Alors, tu baises les pointes dures avec une telle passion que j’en frémis jusqu’à l’os.
Je me souviens alors d’une même scène, irrépressible et passionnée – et une bouffée de chaleur insupportable grimpe dans mon ventre. Je n’avais pas le souvenir qu’une de nos récentes étreintes ait été aussi animale…
Puis je me rappelle : ce n’était pas hier, c’était il y a trois ans. Cette première fois que j’ai tant regretté de t’avoir offerte. Ce plaisir qui m’a hanté pendant trois longues années – et ce désir, lancinant, insoutenable, qui me fendait le corps comme une pomme trop mûre chutant de l’arbre. Te haïr et te désirer, te haïr, te désirer… tout ça se mélangeait, m’obsédait, m’opprimait, et souvent, je me suis sentie si démunie, si désespérée devant cette sensation incandescente, qui m’empêchait de ...
... respirer et livrait mon corps à la torture…
Tu as éveillé mes sens, cette nuit-là. Ils n’ont jamais cessé de rugir et de t’appeler, pendant tout ce temps. En as-tu seulement conscience ?
La tête renversée en arrière, je glisse mes doigts dans tes cheveux, à l’aveuglette. Ton visage au menton rugueux caresse les boutons érigés de mes seins, descend plus bas ; encore plus bas, tandis que tes mains ouvrent mon jean avec dextérité… ta langue achève le parcours jusqu’à mon sexe… Un autre gémissement m’échappe, je presse frénétiquement ta tête contre mon entrejambe.
– Je t’en prie… murmuré-je, avec impatience.
Tu ne m’obéis pas tout de suite. Ta bouche, puis ta langue, rendent peu à peu mon intimité moite et brûlante de désir ; et seule une ultime plainte, émanant de ma gorge nouée, te persuade de te relever. Tes lèvres trouvent tout de suite les miennes. Ton corps s’appuie sur le mien de tout son poids. Le rebord froid de l’évier, derrière moi, me rentre dans les reins au fur et à mesure que la pression s’intensifie. Cette douleur est presque une jouissance. Je t’appelle de toutes mes forces. Et toi, dans l’obscurité, tu me souris…
Tes doigts, nerveux et chauds, écartent fébrilement les pans de mon jean contre mes hanches, et au passage, errent sur ma peau en des caresses incapables de se fixer. Tu me défais définitivement de mon pantalon, et me hisses sur le rebord glacial de l’évier. Je te contemple un instant, le souffle court.
Tes yeux également plongés dans les ...