La Femme à l'Ombrelle
Datte: 01/03/2019,
Catégories:
f,
fh,
ff,
fbi,
hplusag,
fplusag,
inconnu,
uniforme,
piscine,
amour,
Masturbation
facial,
Oral
pénétratio,
fdanus,
fsodo,
historique,
aventure,
Auteur: Margeride, Source: Revebebe
... Elles adoraient choquer les passants en s’embrassant à pleine bouche, magnifiques d’impudeur. Charlotte eut un fou rire en repensant aux regards courroucés des badauds, qui les regardaient échanger des caresses passionnées, les seins nus offerts au soleil printanier, un week-end de septembre près de La Rochelle.
Elle frissonna, l’eau du bain commençait à devenir un peu froide, elle sortit de la baignoire et décida qu’elle n’avait pas faim. Le sommeil la saisit presque aussitôt qu’elle fut dans son lit. Elle s’endormit en s’imaginant noyée sous les caresses mêlées de Juliane et de l’homme du bar.
Rignac avait passé la journée dans son appartement près de la place du Tertre. C’était un endroit étonnant, une sorte de maison posée sur le toit d’un immeuble transformé en jardin. Il avait tenté de se concentrer sur l’imposante documentation qu’il avait rassemblée en vue d’un article sur la bataille de Marseille lors de laquelle, comme chacun sait, la flotte de César triompha des Marseillais révoltés. Mais ses pensées l’emmenaient bien loin des évolutions des birèmes de l’amiral Romain Decimo Bruto. À chaque instant, le visage de celle qu’il appelait « La Femme à l’Ombrelle » tournoyait dans son cerveau. Depuis la veille, il ne cessait de rêver à ces yeux verts pétillants de malice et à ce grain de beauté juste sous l’œil gauche semblable à la mouche qu’arboraient les élégantes au Siècle des Lumières. Il poussa un soupir et reposa son stylo sur le dossier ouvert. Une fois de ...
... plus, il regarda la pendule, une véritable pièce de musée qui avait autrefois orné la cabine du commandant d’une Frégate de Louis XVI. Enfin 17 heures ! Le moment d’aller voir si son charme avait opéré. Il choisit dans la penderie un blazer bleu marine, glissa un foulard dans l’échancrure de sa chemise et enfila son éternel trench-coat. Quelques instants plus tard, la Bentley se frayait majestueusement un chemin dans la circulation parisienne.
Lorsqu’il poussa la porte duGrand Bara, son regard parcourut la salle où se mêlaient, dans un assemblage étonnant, anciens militaires et étudiants. Pas le moindre imperméable rose à l’horizon. Rignac haussa imperceptiblement les épaules. Tu t’attendais à quoi ? Pauvre idiot, grogna-t-il pour lui-même.
— Bonsoir, Commandant.
La voix d’Oudinot retentit, nette, comme son allure.
— Bonsoir, Oudinot. Une Zubrowska, s’il te plait.
Ils étaient amis et Rignac le tutoyait. Pourtant, malgré son insistance, jamais Oudinot n’avait accepté d’en faire autant. Dans la Légion, un Adjudant-chef en retraite ne tutoie pas un officier supérieur même si, pour un légionnaire, un marin est à peine un militaire…
— Tout de suite, Commandant.
Oudinot saisit un verre allongé, fit glisser dedans plusieurs glaçons et versa l’alcool limpide. Rignac avait l’impression que, tout en le servant, il le regardait d’un œil goguenard. « On ne sait jamais avec lui, toujours l’impression qu’il se fout du monde », grommela intérieurement Rignac, maintenant ...