1. Oublier


    Datte: 27/02/2019, Catégories: fh, nonéro, aventure, sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... moindre retenue son entrejambe. Il serait le premier. J’effleurai tout juste le conjoncteur, et le type fut presque instantanément projeté à travers le hall, à demi carbonisé et mort avant d’avoir pu réaliser ce qui lui arrivait. Je m’avançai dans la lumière au moment où les hommes commençaient à comprendre, et ajustai aussitôt celui qui défonçait ma pauvre Alys. Sa tête et le haut de son corps se désagrégèrent dans un nouveau bruit de décharge électrique. Les deux qui la maintenaient couchée la lâchèrent enfin, et firent mine de se relever en même temps qu’Okam et trois ou quatre autres gars se saisissaient de leurs armes. J’eus encore le temps d’exploser l’un des agresseurs.
    
    Ma rage ne se dissipait toujours pas. Et découvrir Alys ainsi détenue et violée l’exacerbait. Quant à mon fusil à plasma, il faisait visiblement impression, et si plusieurs types commençaient à envisager de me braquer de leurs arbalètes, tous fixaient avec inquiétude l’engin avec lequel j’avais déjà buté trois d’entre eux.
    
    — Ne bougez plus ! intimai-je d’un ton condescendant. Et il n’y aura pas d’autre victime.
    — Johan ! Je savais que tu viendrais !
    
    Alys se releva, et essuya ses larmes.
    
    — Si vous la touchez encore, vous êtes tous morts !
    
    Elle s’avança doucement vers moi, prudemment, observant à la dérobée chacun des gars. La plupart n’osaient plus remuer, mais Okam leva soudain son arbalète dans ma direction. Et je fus de nouveau le plus rapide ; les restes de son corps volèrent en ...
    ... plusieurs morceaux à travers la salle sous les yeux effrayés de tous ses hommes. Et, dans ma démence vengeresse, je tirai encore sur le dernier type qui maintenait couchée ma belle rouquine lorsque j’étais entré. Puis, crispé, extatique, mais retenu par les regards terrifiés qui me suppliaient, je soufflai dans un murmure :
    
    — Cette arme vous détruira avant que vous ayez pu faire le moindre geste, alors je vous conseille de ne plus rien tenter.
    — Tue-les tous ! cracha ma compagne en venant s’abriter derrière moi.
    
    Je me savais enragé, et je me doutais de ce qu’elle avait pu vivre, mais je ne l’imaginais pas l’être encore plus que moi. Il y eut un long silence, pesant. Je sentais le souffle haletant d’Alys sur mon épaule, et sa haine et sa colère transpiraient. Je luttais pour ne pas céder complètement à la folie meurtrière.
    
    — Tue-les ! répéta-t-elle avec hargne.
    
    Un type plus loin tomba à genoux, et se mit presque à pleurnicher. Je respirai à plusieurs reprises longuement.
    
    — Calme-toi, mon amour. Je t’en prie. On s’en va, d’accord ?
    
    Elle soupirait de plus en plus fort derrière moi, et elle crispa une main serrée sur mon bras.
    
    — Il y a eu assez de sang comme ça. Viens, on s’en va.
    
    Ses halètements frénétiques ralentirent enfin quelque peu, et elle relâcha son étreinte. Je la devinai finalement faire volte-face et s’éloigner dans la rampe par laquelle j’étais entré. Sans quitter des yeux les types toujours apeurés, je reculai de quelques pas, et lançai encore ...