1. Un jour sans fin


    Datte: 26/02/2019, Catégories: nopéné, confession, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... du sport. Mais c’est un véritable parcours du combattant pour accéder aux équipements. Puis la douche, c’est une tous les deux jours. Alors, puer la sueur ou me laver sur un lavabo gros comme un confetti avec des yeux qui vous suivent… très peu d’envie finalement. Et puis il y a ces humiliations permanentes… les fouilles.
    
    Je sais bien que les femmes qui bossent ici ont des ordres, que c’est leur travail. Mais chaque allée et venue hors de cette résidence aussi confortable qu’un placard à balais me vaut une fouille. Quand je dis fouille, c’est vraiment nue. Totalement inspectée par une autre femme porteuse de gants de latex et pas toujours aimable. Pas plaisant de tripoter du linge porté et sentant notre transpiration, je le conçois.
    
    Mais je n’ai rien demandé moi et il en est qui se font un plaisir de nous dégrader, elles en rajoutent une couche aussi. Culotte, soutien-gorge et autres vêtements que j’ai sur le dos… mais le pire c’est autre chose. Un processus qui s’est répété depuis cette fameuse nuit, des dizaines, voire, peut-être des milliers de fois. Immuable et pernicieux, quelque chose que je n’arrive pas à apprécier.
    
    — xxxXXxxx —
    
    Un type au crâne rasé m’a fait entrer dans une pièce sans fenêtre. Juste une table et trois sièges. Je suis assise face à deux flics. Un homme et une femme ! Le gars est sorti et je dois me déshabiller. Elle attend que je sois totalement à poil pour me demander de m’accroupir et de tousser. Puis ses doigts glissent dans mes tifs. ...
    ... Elle tripote mes vêtements un à un avec méthode. Elle ne dit pas un mot et je baisse les yeux, coupable de quoi ? Je ne sais même pas pourquoi je suis là !
    
    Et ces gants qui viennent d’ausculter sous toutes les coutures mes fringues, finissent par se promener dans ma tignasse. Et là, j’ai la rage qui me monte des tripes, et parfois l’idée de me révolter qui se dresse dans une envie de hurler. Mais, il faut serrer les poings, se taire, la fermer. Comment penser qu’à chaque endroit de cette cage immense, il est possible de découvrir une arme ? Je ne sais même pas si un jour cet enfer se terminera, mais je rêve parfois de l’abréger.
    
    Voilà ! Ils sont à nouveau les deux devant moi. À tour de rôle ils me posent des questions. Je n’ai aucune réponse à leur donner et ils insistent lourdement.
    
    — Vous l’avez poussé dans les escaliers ? Vous n’étiez pas en bons termes avec votre mari ?
    
    Ça fuse de partout. Et je me sens fatiguée, je voudrais dormir. Mais les demandes reviennent, inlassablement, et je me mure dans mon silence. Celui-ci devient leur allié, il me rend à leurs yeux, encore plus suspecte. Bien entendu que si je la boucle, c’est que j’ai des choses à cacher. Puis d’autres questions succèdent aux premières. Plus indiscrètes encore et le type salive presque d’entendre sa collègue oser les poser.
    
    — Vos rapports avec votre mari, ils étaient au beau fixe ? Vous faisiez souvent l’amour ?
    — …
    — Il va pourtant bien falloir qu’à un moment vous vous expliquiez, le plus ...
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