1. Bière et tisane


    Datte: 25/02/2019, Catégories: fh, inconnu, boitenuit, amour, cérébral, photofilm, nopéné, nostalgie, coupfoudr, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... et des sensations incroyablement forts.
    
    — Tu avais parlé d’une potion magique ?
    — Je peux fouiller dans ta cuisine ?
    — Ne te gêne pas, ce n’est pas là que je mets ce que je veux cacher…
    
    Je trouve rapidement de quoi faire cuire de l’eau et concocter un mélange de tisanes et d’alcools dont ma grand-mère avait le secret. Attiré par le remue-ménage près de son écuelle, un chat vient s’asseoir à côté de moi et m’observe, intrigué. Désolé de ne pouvoir lui donner ce qu’il attend, je ne connais pas assez bien les lieux et je crains que sa maîtresse me reproche une basse tentative de subornation de témoin. Pour cette fois, il faudra qu’il se contente de quelques caresses.
    
    En attendant que l’infusion soit prête, je reviens dans la chambre, admirer les photos qui ornent le mur d’en face.
    
    — Elles te plaisent ?
    — Elles me touchent. Je n’ai pas l’habitude de cette perception de la sensualité, du désir. Il faut me laisser un peu de temps. Elles me semblent être un bon moyen de te découvrir… si tu veux bien.
    — Et si tu n’avais pas le temps de réfléchir, laquelle prendrais-tu avec toi ?
    — La main qui se tend vers le visage de l’homme. J’y retrouve la même tension, le même désir de découvrir l’autre, que lorsque tu as posé ta main sur mon bras, la première fois.
    — Et la deuxième fois ?
    — Tu t’en souviens ?
    — C’est à cause de ce que j’ai ressenti à ce moment que j’ai eu envie de te faire confiance. C’est à cause de ce que cette deuxième fois m’a confirmé que tu es là, ce ...
    ... soir.
    — Tes effleurements ne t’induisent jamais en erreur ?
    — Sur le long terme, assez souvent… Mais la beauté et la douceur du court terme suffisent à compenser.
    — Et là, ces temps, tu as un court ou un long terme sous la main ?
    — J’ai surtout très soif, et une grande envie que ta potion fasse un miracle, élude-t-elle habilement.
    
    Je vais chercher la tasse, et la lui apporte dans son lit. Elle me fait un peu de place à côté d’elle. Je m’assieds à son chevet, et trouve spontanément des gestes apaisants. Doucement, je caresse son front pendant qu’elle boit, j’écarte les mèches qui collent à sa peau brûlante, je masse sa nuque et les muscles raidis de ses épaules. Elle se détend progressivement, avant de me rendre la tasse qu’elle a bue presque d’un trait.
    
    L’odeur qui émane d’elle, dont les draps humides de sueur sont imprégnés, se mélange à celle des onguents qui flotte dans la chambre. C’est une belle preuve de confiance qu’elle me fait là, en acceptant de se laisser voir fragile, malade et sans forces.
    
    En me laissant la découvrir ainsi soumise à la tyrannie de son corps malade, transpirante, dégoulinante des miasmes qu’exhalent ses muqueuses en lutte contre les microbes, elle m’offre une partie encore plus animale d’elle que lors de notre corps à corps orgasmique à la sortie du bar. En acceptant de me laisser venir vers elle dans cet état, elle renonce à toute pudeur. Elle me confronte au spectacle de son corps dans sa lutte contre l’infection, comme elle m’a ...