1. Bière et tisane


    Datte: 25/02/2019, Catégories: fh, inconnu, boitenuit, amour, cérébral, photofilm, nopéné, nostalgie, coupfoudr, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... jours-ci, mais que ça ira mieux très bientôt.
    
    Ce doux aveu laisse-t-il présager que, dans quelques jours, il y aura à nouveau « elle et moi » ? Elle et moi sans limites ? Le fantasme de son corps offert, béant, m’accueillant, m’engloutissant jusqu’à l’épuisement me fait craquer. Mes hanches ne m’obéissent plus, je ne peux plus me retenir. Au moment où je pose ma bouche sur sa nuque, elle se met à frissonner et s’abandonne contre moi. Ses seins dans mes mains, ses cheveux sur mon visage, la chaleur de son corps contre ma poitrine, je suis envahi par une multitude de sensations aussi nouvelles que violentes, qui me font basculer dans un orgasme libérateur. Surpris comme un adolescent inexpérimenté, je me vide sans avoir pris le temps de libérer ma queue.
    
    Quand je pressentais un nouveau départ avec cette fille, quelque chose d’inédit, je n’imaginais pas cela. Mais si ce doit être ma première leçon d’humilité, je me laisse volontiers convaincre par ce genre d’argument. Je me sens infiniment bien, tout contre elle, malgré la débâcle séminale et vestimentaire qui vient de se produire. Mes bras trouvent naturellement leur place contre ses hanches, ses fesses bien galbées s’imbriquent parfaitement contre mon bas-ventre, ses petits seins ronds et mes mains sont à l’unisson, nos respirations s’accordent.
    
    Elle me laisse encore quelques minutes pour reprendre contenance, puis se sépare de moi sans se retourner, mais en gardant mes doigts entre les siens aussi longtemps que ...
    ... possible. Elle s’éloigne rapidement. Je renonce à me lancer à sa poursuite. Comme paralysé par un sortilège, je me contente de lui demander de loin une adresse de courriel ou quelque chose à quoi me raccrocher.
    
    Elle ne répond pas. Elle a vécu ce qui était à vivre avec moi. Maintenant, il est temps de rejoindre sa fille, sans se soucier des frustrants calculs de probabilités qui envahissent déjà mon esprit ravagé par une irrésistible tornade.
    
    oooOOOooo
    
    À partir de ce jour, mon horloge interne se cale sur une nouvelle grille horaire, me faisant traverser des jours interminables et des nuits sans fin. Je commence par passer mes soirées au bar où nous nous sommes rencontrés. Peine perdue, elle n’y met pas les pieds. Elle ne doit pas vivre dans ce quartier, ou elle n’apprécie pas ce genre d’ambiance. Je n’y gagne que de solides maux de tête au petit matin, et une mauvaise humeur de plus en plus perceptible au cours de la journée.
    
    Je tente alors d’exploiter les maigres renseignements que j’ai pu glaner sur elle en fouillant la toile dans tous les sens. Je hante des nuits entières les sites de rencontres, de discussions, de photo, de mamans de petites filles de cinq ans, de jolies blondes. Plus j’essaie, plus je m’enfonce. Aucune trace d’elle, personne ne semble savoir qui elle est, ni où je pourrais avoir la moindre chance de la croiser.
    
    Je perds progressivement tout espoir de remettre la main sur elle. Elle seule sait comment me contacter, je suis à sa merci. C’est bien ...
«12...567...11»