Un simple petit baiser
Datte: 16/02/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
complexe,
neuneu,
amour,
revede,
mélo,
prememois,
attirautr,
Auteur: Sandre, Source: Revebebe
... toujours plus loin dans ce baiser goulu. L’envie appelle l’envie et je ressentais fort bien ce désir qu’elle avait de se donner corps et âme. Elle avait beau être ma première partenaire, je voyais bien qu’elle était d’ores et déjà entièrement acquise à mes caresses, il est des sensations qui ne trompent pas. Je crois que je n’aurais jamais pu imaginer, même en rêve, qu’un élan d’amour puisse être si grandiose.
Instant magique que ce baiser qui n’en finissait pas ; nous étions debout, seuls au monde, perdus au beau milieu de cette pièce qui était, elle-même, perdue au milieu de nulle part, et nous nous roulions une pelle d’enfer, sa poitrine bien chaude écrasée contre mon torse ferme. C’était la première fois de ma vie que j’embrassais une fille, excepté la fois précédente, inachevée, avec Mariette. Pour moi, c’était tellement nouveau et aussi tellement beau, le premier grand moment de ma vie d’homme… j’en avais eu tellement envie !
Un bruit dans l’escalier brisa le charme de ce moment unique. Quelqu’un qui descendait. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience de l’horreur que je venais de commettre : profiter ainsi d’une jeune débile ! J’ai eu du mal à me détacher d’elle car elle restait collée à moi comme une ventouse avide. Je crois qu’elle n’a pas du tout compris pourquoi je voulais mettre un terme à ce baiser. Elle n’avait manifestement aucune envie que ça s’arrête, elle y trouvait tout son compte. Surtout que, comme elle s’agrippait, j’ai dû le faire avec une ...
... certaine brusquerie. Cette séparation en fut, du coup, encore plus cruelle. Je l’ai finalement fermement repoussée et me suis écarté d’elle.
Je crois que je lui ai dit un vagueJe m’excuse mais je ne savais, à vrai dire, plus du tout où j’en étais, j’étais un peu dans un état second. Je suis allé me réfugier à l’autre bout de la pièce en priant pour qu’elle ne vienne pas m’y retrouver. Puis j’ai commencé à évaluer amèrement l’impact de mon insouciance. À proprement parler, je n’avais pas abusé d’elle et n’avais pas usé de ma force physique pour l’embrasser. Tout s’était passé le plus naturellement du monde et de la façon la plus cool qui soit. Il n’empêche que j’avais profité de sa faiblesse, comme un vilain petit goret, et que j’en avais maintenant vraiment honte. Toutes choses qui contrastaient avec le fait que je l’aimais bien et lui voulais vraiment le plus grand bien.
Elle est restée un long moment debout, les bras ballants, figée sur place, hagarde et médusée, semble-t-il, par ce qui venait de se passer. Je n’étais pas très fier de moi. Plus une seule parole ne sortait de sa bouche, j’avais endigué ce flot ininterrompu, cassé cette belle mécanique, et j’étais vraiment inquiet. Avais-je vraiment fait quelque chose de mal ? L’avais-je définitivement traumatisée ? Je ne savais plus trop comment m’y prendre pour rattraper le coup et la réconforter. J’avais peur d’avoir brisé quelque chose en elle et de ne pouvoir la réparer, j’étais vraiment désemparé. J’aurais bien ...