1. Un simple petit baiser


    Datte: 16/02/2019, Catégories: fh, jeunes, complexe, neuneu, amour, revede, mélo, prememois, attirautr, Auteur: Sandre, Source: Revebebe

    ... décrire, précisément, mes agresseurs. En ricanant, ils m’ont même demandé si je m’étais fait violer, je suis sûr qu’ils me prenaient pour un pédé, et la pouffiasse qui tapait à la machine n’était pas la dernière à se foutre de ma gueule.
    
    Au bout de quelques jours, mes affaires se sont arrangées, j’avais trouvé un petit meublé dans un autre quartier. Avec l’argent que mon père me versait chaque mois, j’aurais pu vivre vraiment à l’aise mais, d’un autre côté, je préférais zoner. Dans la piaule que j’avais trouvée, il n’y avait qu’un lavabo qui crachouillait une eau jaunâtre. De toute façon, je n’avais pas trop l’habitude de me laver. J’allais parfois à la piscine mater les miches des gonzesses qui se trémoussaient. Je trempouillais des heures durant dans le chlore, au moins ça me décrassait. Et, dans les vestiaires, souvent je me branlais en pensant à tous ces nibards qui balançaient à quelques pas de là, à toutes ces petites salopes hystériques qui gloussaient comme des malades au bord de la piscine, avec leur désir de bien se faire baiser.
    
    En attendant, je passais des jours maussades dans une quinzaine de mètres carrés. J’en étais rendu à un point tel que, parfois, j’imaginais même ma logeuse rentrant dans ma chambrette en petite tenue affriolante. Elle avait pourtant plus de soixante piges et ne manifestait pas vraiment l’envie de se faire sauter. C’était une ancienne éducatrice qui s’était occupée, en son temps, d’enfants attardés et inadaptés. Depuis que son ...
    ... demi-frère s’était suicidé, elle vivait avec une belle-sœur à moitié impotente. Plusieurs fois par semaine, elle recevait ses anciens élèves, très souvent des mongoliens, qui se faisaient visiblement une joie de lui rendre une petite visite.
    
    — Je suis très fière d’avoir pu leur apporter quelque chose, m’avait-elle un jour confié dans la cage d’escalier, ce sont vraiment des êtres sublimes…
    
    Évidemment, je n’en avais rien à foutre, je n’étais pas en phase avec toutes les bontés du monde mais (sans doute une dernière trace d’humanité) je dois avouer que ces rapports humains, parfois, me fascinaient.
    
    Parmi toutes ses élèves, il y en avait une qui m’intriguait un peu plus que les autres, une fille très brune avec un grand gros nez, et qui marchait en faisant de très longues enjambées. Elle n’avait pas le type mongol, mais faisait quand même passablement nunuche. Quand elle s’exprimait, elle parlait toujours très fort, je l’entendais souvent crier dans la cage d’escalier : Madame Pérez ceci, madame Pérez cela. C’était ainsi que la vieille instit s’appelait.
    
    — Eh bien, entre donc, Joséphine ! Et s’il te plait, parle plus doucement ou tu vas réveiller tout l’immeuble, sermonnait alors la vieille femme, avec un air faussement bougon, en entrouvrant sa porte.
    
    Invariablement, c’était ainsi que ça se passait. Parmi toutes les anciennes élèves, c’était une des plus constantes à venir voir son professeur. Visiblement les deux femmes s’adoraient. Alors il n’était pas rare que je ...
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