1. Un simple petit baiser


    Datte: 16/02/2019, Catégories: fh, jeunes, complexe, neuneu, amour, revede, mélo, prememois, attirautr, Auteur: Sandre, Source: Revebebe

    ... Intouchables.
    
    Un jour, n’en pouvant plus, j’ai bu la moitié d’une bouteille de pinard, histoire de me donner un peu de courage, et lorsque Mariette est venue me retrouver, qu’elle a posé gentiment sa main sur ma joue pour me demander si ça allait, j’ai pris ça comme un encouragement, je l’ai attirée à moi et l’ai embrassée de force, un patin d’enfer qui a duré une bonne minute. Surprise par la soudaineté de mon attaque, elle s’est dans un premier temps laissée faire, puis m’a solidement repoussé et remis à ma place. Gentille et compatissante, elle m’a juste un peu sermonné. Elle aurait été seule, je crois que tout ceci n’aurait pas trop prêté à conséquence.
    
    — Pourquoi as-tu fait ça ? a-t-elle simplement demandé, avec la douceur angélique de quelqu’un qui veut comprendre.
    — Je t’aime, ai-je simplement pu lui répondre, avec une voix qui venait du fond du cœur et qui semblait remplie de passion.
    
    Si tu savais comme je t’aime et comme j’aime toutes les filles, en général… Un cri d’amour face à la solitude du monde désespérément vide qui m’entourait. Mais ce jour là elle n’était malheureusement pas seule et ce petit incident est arrivé aux oreilles de son mec. Du coup, je me suis fait jeter, ils m’ont balancé à trois dans la rue, comme ça, sur les pavés, tel un vulgaire sac de patates. Ils voulaient bien être sympas mais il y avait quand même des limites, il ne fallait pas toucher à leurs meufs, et c’était vraiment plus la peine que j’y remette les pieds.
    
    Je suis ...
    ... retourné à mon appart, il avait été non seulement cambriolé, mais aussi saccagé. Les mecs étaient rentrés en force par la fenêtre et avaient tout dévasté. Les affaires qui restaient étaient cassées, sauf deux ou trois fringues qu’ils n’avaient pas pris la peine de déchirer. Comme le proprio ne me connaissait pas vraiment, parce que je lui avais fourgué de faux papiers et que cela faisait bien cinq ou six mois que je ne payais plus mon loyer, sans hésiter je me suis tiré. J’ai ramassé les quelques habits qui me restaient et je me suis barré vers des cieux plus cléments.
    
    Par la suite, j’ai dû coucher quelques jours dehors, le temps que je contacte ma famille. C’était le printemps, il ne faisait pas trop froid. Mon père m’a copieusement enguirlandé car cela faisait plus d’un mois que je n’avais pas vu mon psy. Inflexible, il a tenu à ce que j’aille pleurnicher chez ce disciple freudien pour qu’il accepte de me reprendre en thérapie. Et comme j’avais perdu ma carte bleue et tous mes papiers, ça a été aussi galère pour qu’on m’envoie un peu de fraîche. Il a fallu que je fasse une déclaration à la police, parce que, en guise d’explication à mon pater, j’avais raconté que je m’étais fait castagner, une vague histoire à dormir debout : des types louches qui m’avaient soi-disant tabassé, avant de piquer mes effets et de m’enfermer plusieurs jours dans une cave. Je crois bien que les poulets ne m’ont pas cru une seule seconde. Ils ironisaient sur mon incapacité à localiser l’endroit et à ...
«12...456...14»