1. Un simple petit baiser


    Datte: 16/02/2019, Catégories: fh, jeunes, complexe, neuneu, amour, revede, mélo, prememois, attirautr, Auteur: Sandre, Source: Revebebe

    ... j’ai dû essayer de rentrer chez moi en cassant la fenêtre car je n’avais plus mes clefs, mais je me suis coupé et, un peu plus tard, ce sont des mecs du quartier qui m’ont ramassé sur les pavés.
    
    J’ai dû mettre deux trois jours à cuver, entre deux gerbages et trois vomissures. Ils m’avaient balancé sur une banquette complètement défoncée qui se trouvait dans une petite pièce toute sombre de leur appartement. De temps en temps, une fille venait me retrouver, me demandait si ça allait, me rafraîchissait le visage avec un gant de toilette. J’étais complètement hagard, les idées brouillées, je m’étais même pissé dessus. La fille en question n’était pas très belle, mais elle sentait bon le patchouli. Dans la pièce à côté, ça criait, ça chantait, il y avait toujours beaucoup de monde qui passait dans cet appart. Ça fumait aussi pas mal, des substances illicites, et je crois aussi que certains se piquaient. Sur un vieux phono pourri passaient à longueur de journée des vieux disques tout craquelés : des tubes de Jimmy Hendrix, des Aphrodite’s Child, des Janis Joplin, ou alors des trucs complètement planants, rien que de la musique pour camés. Presque trente ans de retard qu’ils avaient, les années quatre-vingt dix approchaient… En bon fan de la culture punk, c’est quand même le vinyle de Nico que je préférais. Femme fatale, l’égérie du Velvet, et surtout le morceau The End, je me le passais souvent en boucle. Il y avait aussi Le bal des Laze de Polnareff, que j’écoutais à ...
    ... longueur de journée. Mais au bout d’un certain temps, il y avait toujours quelqu’un pour m’engueuler. Faut dire que ça les énervait, ils devaient trouver Nico particulièrement morbide.
    
    Je suis resté ainsi des journées entières à glandouiller, comme ça, affalé dans leurs fauteuils ou sur leurs canapés, à fumer quelques joints au passage quand il s’en présentait ou à boire un vieux jaja acide ramené par des poivrasses. J’ai même essayé les champignons hallucinogènes.
    
    Les filles semblaient faciles, mais elles étaient toutes plus ou moins maquées, elles avaient toutes leurs jules attitrés. Simplement, au bout d’un certain temps, les mecs se les échangeaient. Celle qui s’occupait de moi était amoureuse d’un grand type tatoué qui n’avait pas l’air commode, avec sa grosse boucle d’oreille accrochée dans le nez. Parfois, il se l’emmenait dans la pièce à côté et se la baisait vite fait, avant de la jeter. Après la bataille, manifestement, elle lui cassait les pieds, il ne pouvait déjà plus la supporter.
    
    — Arrête, tu ne vas pas encore me faire chier ! qu’il lui disait avec méchanceté. Mais elle, comme une gourde, elle s’accrochait à ce fils de pute qui pensait juste à la tirer. Elle aurait sans doute été beaucoup mieux avec moi et, à chaque fois qu’elle venait me voir, j’avais envie de l’embrasser. Mariette, c’est ainsi qu’elle s’appelait, un petit bout de cul enveloppé d’un grand sari, complètement obnubilée par le défunt John Lennon et les trips hindouistes avec les ...
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