1. La rencontre du sergent Valentina Netchaïev


    Datte: 15/02/2019, Catégories: guerre, fh, inconnu, uniforme, forêt, Oral nature, Auteur: Jean-Marc Manenti, Source: Revebebe

    ... nudité de Valentina, puis disparut derrière un autre nuage.
    
    — Otto, je suis sensée t’égorger, te poignarder ou te brûler la cervelle !
    — Valentina, tu le feras tout à l’heure, mais laisse-moi t’aimer, je ne peux pas mourir sans faire l’amour avec toi ! J’ai tellement envie de toi !
    
    Dans la quasi-obscurité, il continua à embrasser son visage, puis joua quelques instants avec ses épaisses mèches noires… Soudain, des lignes soviétiques, partit la première fusée éclairante de cette nuit-là, qui illumina la plaine d’une lumière blafarde. Les hautes cimes laissaient passer un peu de cette lumière qui faisait un jeu d’ombres et de clarté sur leurs corps. Otto Piltz put admirer pendant deux minutes la belle Sibérienne qui le fixait avec un regard intense.
    
    — Viens Otto, viens ! murmura-t-elle, lorsque la nuit les enveloppa à nouveau.
    
    Elle glissa sous lui, croisa ses jambes derrière ses reins et, tandis qu’il entrait doucement en elle, ferma les yeux de bien-être.
    
    — C’est le sexe d’un officier allemand qui me remplit ! Je dois être folle ! murmura-t-elle en embrassant tendrement le visage de Piltz, qui ne cessait de prononcer son nom.
    
    Il quitta le fourreau étroit, humide et brûlant de désir de la Sibérienne, puis y pénétra à nouveau. Les mains de Valentina se crispèrent sur ses omoplates. Leurs bassins allèrent à la rencontre l’un de l’autre à une cadence de plus en plus effrénée. Otto ne fut pas long à jouir. À l’instant où il se soulageait au fond de la jeune ...
    ... femme, un obus de fort calibre explosa quelque part vers les lignes russes.
    
    — Valentina, ma douce Valentina, murmura-t-il en admirant son fin visage à la faveur d’une nouvelle fusée éclairante.
    
    Il attendit les deux ou trois minutes que dura le projectile et, lentement, se retira. La jeune Sibérienne se blottit contre lui, la tête sur la poitrine du jeune allemand. Il tendit la main pour prendre son étui à cigarettes et en alluma deux. Ils fumèrent en silence, tandis qu’Otto lui caressait tendrement ses longs cheveux.
    
    Le docteur Otto Piltz avançait avec prudence vers son « petit coin de verdure », comme il disait. Malgré l’heure, il faisait encore chaud. La journée avait été caniculaire, mais relativement calme, comme le front dans son ensemble. Pas de grosse opération, seulement des soins, des soins toute la journée. La veille, Valentina et lui s’étaient assoupis l’un contre l’autre. Vers une heure du matin, il s’était réveillé brusquement, seul. La jeune Sibérienne était partie sans faire de bruit. Allait-elle venir le rejoindre ?
    
    Une fois arrivé, le médecin posa son fusil-mitrailleur contre un arbre et se dévêtit. Il ne garda que son sous-vêtement. Il allait s’asseoir sur sa couverture, lorsqu’un objet attira son attention. Un morceau de toile dépassait d’un fourré non loin de lui.
    
    Otto s’avança à pas de loup, écarta le feuillage et découvrit un uniforme de l’armée rouge, celui de Valentina. Elle était donc déjà là ! Il fit lentement un tour complet sur lui-même, ...
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