Conte de Noël
Datte: 14/02/2019,
Catégories:
fh,
fdomine,
pénétratio,
jeu,
init,
conte,
amourpass,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... notre première aventure initiatique à dix-sept ans avec un adulte plus âgé. Pour moi, mon premier patron ; pour elle, une interne de cinquième année de médecine.
À partir de là, nos parcours différèrent. Dès sa première histoire, elle s’affirma en femme dominante alors que moi, j’étais loin d’être le mâle alpha, d’ailleurs si peu mâle.
Elle, à 32 ans (bien que je lui en aurais donnés 25), avait vécu deux amours et quelques brèves coucheries. Moi, à d’abord 60, je ne pouvais présenter qu’une réelle liaison amoureuse durable, agrémentée de quelques aventures plus courtes.
Depuis une dizaine d’années, ma vie amoureuse se résumait en de nombreuses rencontres furtives dont je n’étais pas forcément fier. Mais, l’un comme l’autre, nous pratiquions assidument l’onanisme.
Une envie pressante, destination toilettes. Alors que je secouais popaul au-dessus de la lunette, je réalisai la situation. J’étais en train de me bourrer la gueule avec une nana dont j’ignorais l’existence trois semaines plus tôt. Je lui racontais des trucs que je n’avais pas racontés à grand monde auparavant. En tout cas, jamais à une femme. Jusque-là, l’alcool aidant, je pouvais concevoir.
Le truc bizarre, voire choquant, était la manière dont je la regardais. Et je la regardais. Je n’avais jamais eu ce regard sur une nana. J’aimais ses yeux rieurs que la passion(et/ou le whisky) enflammait. Les inflexions de sa voix m’émouvaient. Chaque fois que sa main effleurait(ben oui en plus, elle me ...
... touchait) mon bras, mes doigts… je frissonnais. Je me sentais aussi paumé que pour ma première leçon de conduite.
Autre étrangeté, la différence d’âge. Je ne fréquentais pas de jeunes hommes, je n’avais rien à leur dire. Mais avec elle, cette différence de génération s’était volatilisée. Nous étions sur la même longueur d’onde. Dubitatif, je rengainai mon matos, me lavai les mains.
Durant mon absence, Aurore – ça faisait un moment qu’on était passé au tutoiement et aux prénoms – nous en avait reversé un. Je commençais à me faire du souci, je détestais conduire alcoolisé.
— T’es sympa de m’en avoir remis une couche mais j’m’d’mande à quelle heure j’vais pouvoir rentrer.
— Au pire, j’ai un canapé… Enfin si t’as pas peur de dormir chez une bonne femme, minauda-t-elle.
Le rouge qui envahit ses joues, était-il dû à l’alcool ou à la pensée qui lui avait traversé l’esprit ? L’image qui flasha dans le mien fit frémir mon entresol.
— Par contre, continua-t-elle, on va peut-être se casser une croûte, ça épongera.
Ça épongera.
Ça aurait pu éponger. Dans son frigo, nous trouvâmes de quoi faire une omelette que nous accompagnâmes de fromage. Malheureusement (ou heureusement !), elle se rappela qu’elle avait une bouteille de St Nicolas de Bourgueil. Ce n’était pas un vin très costaud. Nous vidâmes le flacon. Sans êtes ivres, nous étions bien échauffés.
Elle me proposa de continuer la soirée au salon. En sourdine, une compilation « sixties », spécialement pour moi, sympa ! ...