1. Le meilleur de la famille (3)


    Datte: 31/01/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    ... accidentel.
    
    Les pages suivantes consacrées à la foufoune rappelèrent ma séance d’épilation dans la salle de bain ; la barrière d’une épaisse toison sombre disparaissait au fil des dessins. Le dernier de la série représentait un pubis lisse délicieusement bombé qui laissait entrevoir le haut de la fente. Les autoportraits de la cousine reflétaient une véritable obsession que je n’étais pas loin de partager. La situation échappait peu à peu à mon contrôle.
    
    — Je vais bientôt commencer une nouvelle série sur la masturbation, murmura-t-elle à mon oreille comme si on risquait de nous surprendre.
    
    Intéressant, le concept n’en restait pas moins limité.
    
    — Un doigt sur le clito, ça ne remplira jamais un cahier.
    
    — Evidemment, tu ne dois pas t’éclater souvent en commençant par la fin. Ne me dis pas que c’est comme ça que tu te branles.
    
    La remarque me ramena d’emblée à mes incertitudes assez nombreuses pour remplir le Sahara.
    
    — Tu dois me trouver conne.
    
    Camille, consciente de mon manque de connaissances sur le sujet, se fit affectueuse. Unique certitude dans ce concert d’impressions, je ne la laissais pas indifférente, c’était un point d’ancrage auquel me raccrocher. Sa main dans la mienne m’attira avec fermeté à défaut d’assurance, on se retrouva accroupies face à face sur le drap bleu pastel. Sa poitrine se soulevait à un rythme accéléré, preuve d’un ...
    ... embarras certain.
    
    — J’ai envie de t’embrasser.
    
    J’aurais dû me sentir flattée de la proposition, sauter sur l’occasion de perdre un peu de ma niaiserie ; malheureusement, le souvenir de la bestialité du garçon au lycée me plongeait dans l’angoisse.
    
    — Je croyais que tu n’avais jamais couché avec un mec.
    
    — Pas besoin d’eux, on s’est entraînées entre copines.
    
    L’aveu ne me surprit guère ; toutefois, imaginer la cousine dans les bras de plusieurs nanas à la suite l’une de l’autre n’était pas de matière à m’apaiser. Cela aurait été plus facile si l’on avait partagé aussi cette incompétence.
    
    Sans autre avertissement, sa bouche effleura furtivement la mienne, trop sèche. Elle humidifia mes lèvres de la pointe de sa langue puis continua à me bécoter. Petit à petit, rassurées par son haleine mentholée, par sa douceur, mes dernières réticences tombèrent, j’acceptai l’intrusion. Une chaleur singulière nous enveloppa, semblable à l’impression ouatée d’un tout début de fièvre.
    
    Ce baiser était une ouverture sur le monde. Mes mains sur ses hanches, alanguies, je fermai les yeux dans l’attente d’autres révélations. Pas besoin de me toucher pour sentir mes seins durcir contre les siens, pour sentir mon ventre se crisper et le désir humidifier mon minou. Tous ces symptômes que je pensais ignorer étaient en fait en sommeil, guettant l’instant pour se révéler à mon esprit. 
«1...3456»