1. Le meilleur de la famille (3)


    Datte: 31/01/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    ... ma Juju, susurra Alice à mon oreille avant de mouiller ma joue d’un baiser.
    
    Ludivine n’avait pas opposé son veto, cette fois, la discothèque choisie sur la route de Béziers se trouvait loin du village naturiste. C’était l’occasion d’étrenner une de mes nouvelles robes ; la blanche, qui tombait à mi-mollet, portée avec des socquettes courtes et des sandales, emplissait belle-maman d’un bonheur maternel dont les circonstances de l’existence l’avaient privée.
    
    L’information me venait de tata, Alice possédait une sacrée réputation dans le monde de la haute couture. Mannequin international de 20 à 35 ans, jusqu’à sa rencontre avec papa, son job avait consisté à mettre en valeur les réalisations des plus grands créateurs devant des célébrités triées sur le volet. De tels antécédents expliquaient un physique de rêve encore aujourd’hui.
    
    Dans cet univers de la nuit où des hommes jeunes venaient draguer des femmes plus âgées, ou l’inverse, son unique distraction fut de m’observer m’ébattre avec Camille sur des airs connus à la radio. Quand on venait reprendre notre souffle à la table éloignée de la piste, son sourire éclairait la pénombre, au point d’effrayer d’éventuels charmeurs à la recherche de bonne fortune.
    
    Vers 2 heures du matin, le pied de la cousine me tira de la douce torpeur d’un slow. Deux mecs au comptoir se moquaient « des gouines venues faire boire des jeunettes afin de les attirer dans leur lit ». Parlaient-ils plus fort que la musique dans l’intention d’être ...
    ... entendus ? L’assertion mit un terme à notre envie de danser. Nous voyant inertes sur la banquette un long moment, Alice sonna le rappel des troupes. Il restait une demi-heure de route pour convaincre Ludivine de dormir à la villa.
    
    Mon intention n’était pas de la pousser de nouveau dans les bras de belle-maman, mais de profiter de la présence de Camille. Avec l’âge, on partageait une même envie de nous découvrir au travers d’expériences inédites, même coupables. Le sexe occupait nos esprits, inutile de le préciser; le lien de parenté n’y changeait rien. Ensemble, on pouvait parler de nos désirs sans craindre de choquer.
    
    Prendre la pose, ne plus bouger, accepter les règles du jeu imposées par la créativité, laisser la cousine exprimer son talent, convaincue que le résultat me comblerait, je m’en lassais de moins en moins. Elle me voulait drapée de ma belle tenue blanche cette fois, appuyée au rebord de la fenêtre ouverte sur la nuit étoilée, de trois quarts pour saisir ma silhouette sous un angle nouveau. L’envie de dormir ne se faisait pas sentir, on trouvait là une occupation silencieuse.
    
    — La luminosité n’est pas terrible. Je fais l’esquisse et on finira demain après-midi. Hummm...Ta robe sera transparente avec le soleil, gloussa Camille de manière à laisser planer un doute sur sa motivation première.
    
    — Tu ne dessines que des nanas à poil ?
    
    — Il n’y a pas de meilleur sujet d’étude l’été, au Cap d’Agde. Réussir un portrait c’est capturer l’émotion de l’instant ...
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