1. Un vieux rêve oublié


    Datte: 18/02/2018, Catégories: fh, grossexe, grosseins, fépilée, vacances, amour, noculotte, pied, chaussures, rasage, Oral pénétratio, québec, Auteur: Lahel, Source: Revebebe

    ... parents avec toutes ses affaires et quelques unes des miennes, mais ça m’est égal. Elle peut bien garder ma stéréo si elle pense qu’elle s’est vengée. Tu fais quelque chose aujourd’hui ? J’ai pensé que…
    
    Je retrouvai subitement la maîtrise de mes cordes vocales, et pas qu’un peu. Déjà, entendre sa voix avait réveillé en moi tout un tas de sentiments contradictoires ; entendre sa petite histoire n’avait pas amélioré mon état. Je n’ai pu contrôler ma voix qui trembla lorsque je lui lançai ma répartie.
    
    — Tu as pensé quoi ? Qu’après m’avoir… tu savais, pourtant, et tu as… et elle, elle m’a…
    
    C’était pathétique. Je respirai un bon coup et retrouvai un tout petit peu d’assurance, du moins dans la gorge.
    
    — Je ne vais pas accourir vers toi comme un petit chien qu’on siffle, tu sauras. Tu m’as traitée comme… tu ne m’as pas bien traitée et je vais avoir besoin d’un peu plus que ça pour te pardonner.
    — Ce n’est pas toi qui accours, grommela la voix au bout du fil, manifestement de mauvaise grâce. Je suis stationné au coin de ta rue et, si tu me dis que tu veux me voir, je suis là dans trente secondes. Tu pourras me gifler si tu veux.
    
    Ce n’était pas exactement une excuse ; c’était néanmoins mieux que rien, et ça a eu le don de me surprendre. Affolée, je jetai un coup d’œil au t-shirt trop grand et délavé que je portais en guise de pyjama estival au-dessus de ma tenue d’Ève. Il m’arrivait à mi-cuisse, l’ourlet était décousu d’un côté, et il me paraissait en cet instant ...
    ... comme étant la pire tenue que j’aurais jamais pu trouver pour revoir Thomas, maintenant célibataire.
    
    Je pris les jambes à mon cou vers ma chambre et ouvris aussi silencieusement que possible ma penderie, heureuse que les rideaux fussent tirés. Je lui demandai sèchement d’attendre encore dix minutes avant de monter, songeant à cet instant que je n’avais jamais eu le courage d’aller récupérer sa clé de mon appartement après notre monumentale dispute à trois. Il accepta sans ajouter de commentaire, confirmant ainsi qu’il l’avait toujours en sa possession. Je fermai les yeux en raccrochant, le cœur battant. Je tentai de me persuader que c’était de colère, à cause du culot de Thomas. En fait, j’essayais surtout d’oublier que l’acte me plaisait profondément et que j’étais ravie de le revoir.
    
    Enfants, nous avions grandi pratiquement dans le même quartier sans réellement faire connaissance. J’étais une enfant délicate et imaginative ; lui un jeune garçon robuste et turbulent. À l’école, j’étais une solitaire, toujours plongée dans un livre dès que j’avais su lire ; lui, dans toutes les équipes sportives imaginables. Il y a même eu une époque où il se payait ma tête.
    
    À quatorze ans, tandis que je marchais distraitement dans les rues de ma ville, un lourd samedi de fin juillet, j’avais croisé le grand gaillard solide et charmeur, qui faisait déjà des ravages parmi les jeunes étudiantes, recroquevillé devant sa maison, tenant contre son torse le cadavre encore chaud, sanguinolent, ...
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