Jonas
Datte: 25/01/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
intermast,
Oral
pénétratio,
hdanus,
init,
mélo,
nostalgie,
portrait,
Auteur: Amarcord, Source: Revebebe
... jamais ? Enfin, jamais directement, parce que j’ai malgré tout cru capter quelques coups d’œil furtifs ?
— Tu… Je…
— C’est pas un reproche !
Elle éclata de rire, et c’était délicieux.
— J’espère que ça t’a plu ?
— Je t’assure, j’ai pas vraiment regardé…
— Et là, est-ce que je te plais un tout petit peu ? Tu oserais me regarder, toute habillée ?
Elle riait de plus belle.
— Parce que moi, je te trouve… plutôt pas mal.
Aussitôt dit, elle tourna les talons et poussa la porte. Je m’aperçus de la présence de Cléo, qui riait franchement, puis me fit un signe impératif en direction de la porte. Je me précipitai, piquai un sprint dans la cour pour la rattraper.
— Louise ! Louise ! Attends ! Je ne t’ai pas parlé parce que j’ai peur de te dire des banalités. Et j’évite de te regarder parce que sinon, je ne regarderais plus rien, plus les écrans, plus les spots, plus les signes de Robert, uniquement toi. Est-ce qu’on pourrait se voir demain soir ? Je peux t’inviter au cinéma ?
— Demain… non, pas possible pour le cinéma. Par contre, tu peux me rejoindre à la patinoire. Mais je te préviens: il y aura un chaperon. J’y emmène ma petite sœur.
Et c’est comme cela que je me retrouvai le lendemain en équilibre instable sur la glace, à faire l’andouille sous les rires de Louise. Mais j’étais heureux : elle ne m’était plus inaccessible, je pouvais la dévorer des yeux, et elle flirtait gentiment avec moi. L’idée qu’elle puisse devenir ma petite amoureuse me bouleversait, ...
... et je serais d’une patience infinie avec cette jeune fille. Mais une ombre venait aussitôt assombrir mon moral. Dans six mois, je terminerais mes études à Cameralab. Poussé par Robert, j’avais soumis ma candidature à une bourse de photographie soutenue par des entreprises mécènes, elle permettait à un jeune diplômé européen méritant de suivre une formation complémentaire de deux ans dans une prestigieuse école de Los Angeles. Miraculeusement, mon dossier avait été sélectionné, un honneur incroyable pour moi comme pour mon école. Dans six mois, j’allais donc quitter mon pays pour la Californie. Deux ans. Une éternité. Quoi qu’il arrive, j’allais perdre Louise.
En quittant la patinoire, je réitérai la proposition du cinéma. Mais comme par malédiction, cette perspective était chaque fois repoussée. Louise devait se concentrer sur ses examens partiels au lycée, et sa maman ne voyait pas d’un bon œil qu’elle sorte trop le soir durant cette période. Tout au plus nous voyions-nous parfois à midi, au café proche de son établissement scolaire. Elle traçait mon nom sur la buée de la vitre, ajoutait un cœur. Puis s’arrêtait, plus grave, dessinait un avion, ajoutait les lettres USA. Un jour, elle sortit un appareil photo, un très joli compact digital au look un peu rétro, et se mit à me mitrailler sous tous les angles.
— Tu t’es mise à la photo ? Depuis quand ?
— Depuis l’âge de douze ans. Jusque-là, j’ai toujours chipoté avec l’appareil de mon père. Mais avec l’argent des soutifs, ...