1. Jonas


    Datte: 25/01/2019, Catégories: fh, jeunes, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, intermast, Oral pénétratio, hdanus, init, mélo, nostalgie, portrait, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... modestie sans timidité excessive, une spontanéité souriante, l’éclat d’une beauté totalement naturelle, dépourvue de tout artifice physique ou moral.
    
    — Salut tout le monde, je suis Louise annonça-t-elle d’une voix délicieuse, assurée, mais encore empreinte d’une innocence adolescente. Mireille l’accueillit et l’entraîna vers la pièce attenante, et ceci suffit déjà à me livrer l’impression d’une perte. J’étais troublé, et cela fut bien pire quand commença le shooting. J’étais torturé par ce dilemme : mes yeux la cherchaient sans cesse, mais mon esprit refusait de la regarder, la sachant peut-être nue dans le vestiaire si sommaire. Comme si cette vision si désirable était porteuse de danger, allait griller ma cornée et m’exposer à une douleur atroce. Et puis, tout en cherchant par réflexe à lui voler un instantané de nudité, je me l’interdisais, y voyant une forme de sacrilège. Et c’est bien comme cela qu’allait se poursuivre toute ma relation à Louise : entre furieux désir et fuite, élan et précaution. Je venais de comprendre ce que représente le désordre amoureux : contemplation, obsession, ravissement, souffrance, vertige…
    
    Dès après la première prise, celle qui lui valut son surnom de Mimosa, Robert m’adressa une mimique éloquente : les sourcils levés, les yeux écarquillés, la bouche ouverte.
    
    — T’as vu la petite princesse ? Quelle merveille ! J’ai cru devoir descendre de deux diaphragmes, de peur que sa grâce ne surexpose le cliché. Elle est belle à en pleurer, ...
    ... fiston, regarde l’écran. Elle est vraie, entière, magnifique. Qu’est-ce qui leur prend à l’agence d’envoyer un tel diamant pour un foutu shooting de lingerie ? Photographie son visage au naturel et elle explose sur lacover de Vogue, tellement elle est magnétique. Et adorable, avec ça. Faudra que j’engueule Muriel.
    
    Et puis vint l’incident. Louise humiliée, puis bouleversée. J’en étais malade, pris à la fois par une envie de vomir, et celle de foutre mon poing sur la gueule de Robert, tout en sachant qu’il n’avait prémédité ni ce geste ni ces paroles odieuses, dégradantes. La session reprit pourtant, et même si Robert fit preuve de délicatesse, j’en étais convaincu : Louise ne reviendrait pas, dégoûtée par cette expérience, repoussant tous ceux qui y étaient liés. À peine entrevue, je la perdais à tout jamais.
    
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    Elle revint pourtant deux semaines plus tard. À l’issue de la séance, cette fois sans histoire, alors que je démontais le matériel, je la vis s’apprêter à quitter la pièce, couverte d’un adorable bonnet en tricot à pompon. Elle hésita, se retourna, et vint droit vers moi, déclenchant son sourire irrésistible.
    
    — Jonas, je peux te poser une question ?
    — Oui, bien sûr.
    — Tu es affreusement timide ou tu me trouves super-conne ? Tu es la seule personne à ne m’avoir jamais adressé la parole sur ce plateau.
    — Je suis plutôt timide. Et je t’assure que tu es charmante et tout, sauf conne.
    — Et c’est pour ça aussi que tu ne me regardes ...
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