1. Origines : attaque et prisonniers


    Datte: 22/01/2019, Catégories: contrainte, Oral fouetfesse, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... appels se répondent de partout. Une étroite lucarne attire son attention. Elle réussit à la forcer. Pour tenter de se glisser sur le toit, elle est obligée de se déshabiller. Les montants lui râpent le corps. Elle ne regrette plus en cet instant d’avoir une poitrine menue. Elle réussit de justesse à s’extirper, comme un homme tente de l’attraper par la cheville. Le lourdaud qui a failli l’agripper, ne peut évidemment suivre le chemin qu’elle a emprunté. Il passe la tête pour voir vers où elle fuit. Elle n’a pas fui et lui assène un coup de tuile qui le crâne qui le fait redescendre dans le grenier. Elle se rhabille rapidement. Nonobstant son corps douloureux qui proteste, elle monte sur le faîte pour évaluer la situation. En dépit de la nuit elle se fait une idée assez juste de la topographie.
    
    L’arrière et les côtés de la maison sont occupés par un jardin clos de hauts murs. Plusieurs torches le parcourent, cette voie est interdite. Le quatrième côté donne sur une rue. En s’approchant, elle voit que celle-ci est bien large d’une douzaine pieds(équivalent des distances en fin de texte). Elle a déjà sauté cette distance. Son père la traitait de casse-cou, de garçon manqué et de chat, mais là, avec son organisme affaibli, ses muscles engourdis et l’absence d’élan, elle n’a pratiquement aucune chance. Elle repère une maison plus basse que les autres. C’est le seul endroit où cela peut être possible. Elle rampe jusqu’en face, se redresse et avec l’énergie du désespoir ...
    ... s’élance. Elle atterrit de justesse sur le toit avec un bruit qui lui semble assourdissant. Elle commence à glisser, elle va s’écraser plus de trente pieds plus bas. Elle préfère ça à retourner dans cette damnée maison.In extremis, elle parvient à s’accrocher et à se rétablir.
    
    Quant aux quatre dernières, après avoir marché jusqu’à leur nouvelle résidence sous bonne garde, si elles espéraient un sort plus enviable, elles déchantent vite. Elles ne recevront pas en ces lieux l’instruction que l’on y dispense. À défaut de consignes précises de l’amiral, la directrice considère que les nouvelles arrivantes remplaceront avantageusement des servantes. Cela économise ainsi les gages à payer. Si elles ne portent pas de fer aux pieds, on les fait trimer dur, et le soir elles sont enfermées dans les combles. Quant aux pensionnaires, à quelques exceptions près, elles sont loin de se montrer charitables. Elles affichent du dédain pour leur adversité. La malheureuse Catherine est particulièrement la cible des brimades et des railleries de certaines demoiselles qui ont appris, Dieu sait comment, qu’elle avait été violée par la soldatesque. Trois mènent ces persécutions, Elizabeth, la fille du duc de Galacester, Ann, fille du comte de Gateway et Victoria, fille du duc de Levington. Quelques autres suivent, la majorité est indifférente, préférant ignorer qu’entrer en conflit avec ces trois-là. Une seule, Mary, fille du comte de Clairidence, les soutient autant qu’elle le peut, montrant compassion ...
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