1. Origines : attaque et prisonniers


    Datte: 22/01/2019, Catégories: contrainte, Oral fouetfesse, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    Le jour se lève à peine en cette fin juillet sur le port de Dorbauxe. C’est l’instant où tout dort encore avant que l’activité ne reprenne. Tous sont tirés du sommeil par des explosions du côté de l’entrée du port. Ce sont les habitants près de la rade qui les premiers voient ce qui se passe. Les deux tours qui protègent l’entrée sont en flammes et des dizaines de vaisseaux battant pavillon taibrinque entrent dans le port. Déjà des troupes ont commencé à débarquer. C’est la guerre. Depuis plusieurs mois les relations étaient tendues entre la couronne taibrinque et le royaume de Cranfe, mais les diplomates s’activaient. L’espoir d’un compromis était réel.
    
    La maigre garnison tente de résister. La petite frégate à l’ancre lâche une bordée, pour l’honneur, touchant un vaisseau de transport qui prend feu. Elle n’aura pas le loisir d’en tirer une seconde. Deux vaisseaux de ligne trois-ponts ripostent, la coulant. L’officier commandant sur la frégate fait évacuer immédiatement après le tir, ordonnant aux marins de rejoindre la terre. C’est la panique. Les habitants fuient vers la campagne emmenant ce qu’ils peuvent. La résistance ne dure pas une heure. Le commandant de la place préfère capituler pour sauver les hommes qui lui restent, à peine une soixantaine sur deux cents. Face aux quatre ou cinq mille hommes débarqués il est inutile de les sacrifier, d’autant que plusieurs heures se passeront avant que les premiers renforts puissent arriver et encore, en nombre ...
    ... insuffisant.
    
    Malgré cette victoire éclair, les chefs ennemis sont déçus. Ils espéraient prendre au piège la flotte du Ponant, que des renseignements leur avaient assuré être au port. Hors celle-ci est partie depuis quelques jours pour une tournée vers les comptoirs du sud où des pirates se manifestent trop souvent. Le commandant François de La Tiémont comprend que c’est l’espoir d’anéantir la flotte au port qui a poussé l’État-major ennemi à se lancer dans la guerre. Cela aurait été un avantage important, peut-être décisif, si la flotte du Ponant avait été détruite.
    
    Des incendies se déclarent. Dieu merci l’hôpital, où les blessés ont été conduits, est épargné. L’ennemi vide les entrepôts, s’empare des navires de commerce à quai, rafle tout ce qu’il peut en ville, avant de se retirer. Il regroupe la quarantaine de soldats encore valide que dirigeait le commandant, auxquels s’ajoutent une vingtaine capturés dans les tours, et peut-être deux cent cinquante habitants qui ont été attrapés, dont une soixantaine d’homme et plus d’une centaine de femme et presqu’autant d’enfants. Visiblement nombre de représentants la gent masculine se sont sauvés sans s’occuper du reste, laissant ces dames se débrouiller avec la marmaille.
    
    La vertu de quelques d’entre elles a eu à souffrir du comportement de la troupe. Parmi ces malheureuses, le commandant repère la fille du gouverneur Catherine de Révilly qui serre contre elle les lambeaux d’une chemise de nuit. Il va protester auprès du général ennemi ...
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