1. Origines : attaque et prisonniers


    Datte: 22/01/2019, Catégories: contrainte, Oral fouetfesse, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... qui autorise Monsieur de La Tiémont de demander à ses hommes de prêter leur vareuse aux dames qui en ont besoin en attendant qu’elles puissent se vêtir décemment. Lui-même va porter à Catherine son manteau, même s’il sent la poudre. Elle a le regard dur. Quand il s’approche, elle dit d’une voix neutre :
    
    — Père est mort. Ils l’ont tué à coups de sabre quand il a essayé de me défendre. Ils étaient une dizaine. Tous m’ont forcée à deux pas de son corps tailladé. Ils m’ont même prise à deux en même temps. Je les tuerai tous.
    
    Quand, pour enfiler le manteau, elle lâche le bout de tissu qu’elle serrait contre elle, il voit que son bas-ventre et ses cuisses sont barbouillés de sang.
    
    Tous sont embarqués sur des transports. Les conditions sont rudes. Les prisonniers sont confinés dans les cales. L’odeur devient vite pestilentielle, entre les tinettes et le mal de mer. Il n’y a, bien sûr, pas de vêtements de femme sur des navires de guerre, aussi pour vêtir celles qui en ont besoin est-il distribué des tenus de marins. Seul le commandant a droit à une cabine avec les officiers. Ses efforts pour que l’on autorise les prisonniers à aller sur le pont quelque temps dans la journée sont vains. Deux enfants meurent pendant la traversée, leurs corps sont jetés par-dessus bord, après une rapide bénédiction sans même que leurs mères puisse assister à la cérémonie. Heureusement le voyage ne dure qu’une quinzaine de jours.
    
    Tous les prisonniers sont débarqués à Mayphoult. Les soldats ...
    ... sont envoyés sur un ponton prison, fors le commandant qui est emprisonné dans une caserne. Les civils sont enfermés dans des entrepôts où ils devront travailler. Seule une dizaine de femmes échappent à ce sort. Six sont discrètement expédiées vers un lupanar, au grand bénéfice de la bourse de certains officiers qui les avaient repérées comme étant isolées. Les quatre autres, dont Catherine de Révilly, qui appartiennent à de bonnes famille sont envoyés à cinq lieues dans les terres dans un établissement destinée à l’éducation des demoiselles de la haute noblesse. Après intervention du commandant, elles sont accompagnées d’un simple d’esprit toujours souriant, la bouche ouverte, ce qui le fait baver, dont explique-t-il l’unique capacité concerne les plantes et le jardinage. L’amiral duc de Stovertin, commandant de la flotte, estime que le parc de l’institution où sa fille est pensionnaire, pourra l’occuper.
    
    Après le raid sur Dorbauxe, le royaume cranfais a lancé les opérations militaires terrestres, au nord vers les provinces continentales taibrinques. Ces derniers avaient précipités leur entrée en campagne, dans l’espoir de la destruction de la flotte du Ponant. Quand leur ambassadeur avait remis au Roi Louis XIV la déclaration de guerre, avec un délai trop court pour qu’un courrier puisse atteindre le port de Dorbauxe, la mise en défense de leurs forteresses n’était pas complètes. Aussi une demi-douzaine de places mineures sont tombées rapidement. Le siège de trois autres de ...
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