1. Un goût de cendres


    Datte: 15/01/2019, Catégories: nonéro, mélo, Humour Auteur: John Dough, Source: Revebebe

    ... Josiane par tous les trous, même si j’essayais généralement de décharger de préférence dans son cul, elle a fini par tomber enceinte, et c’est là que ça a commencé à vraiment foirer.
    
    Ils ont vu à l’échographie que le gosse avait une drôle de bobine, et à quatre mois, il y a eu des complications et Josiane l’a perdu. Franchement, je serais malhonnête de dire que je n’en ai pas été peiné : je me faisais à l’idée d’être papa, et puis Josiane était tellement contente, que jamais je n’avais eu le plaisir de baiser autant ! Faut dire que sa gynéco - je l’aurais embrassée, sur le coup - lui avait dit qu’il n’y avait pas de problème, et qu’elle pouvait continuer à faire l’amour autant qu’elle le souhaitait.
    
    Moi, je fantasmais sur son ventre arrondi et ses lolos qui gonflaient, alors le môme était shampouiné plus souvent qu’à son tour. S’il ne fallait que ça pour qu’il soit chevelu, il serait né avec une tignasse à la Jimmy Hendrix, parole !
    
    Après la perte du petit, Josiane n’a plus été la même. Je comprenais, mais ce n’était pas ma faute si ça avait foiré, et si elle ne pourrait plus en avoir. J’ai été gentil, mais ça ne suffisait pas. Josiane devenait chiante. Elle ne supportait plus rien, et insistait de plus en plus pour passer du temps avec sa foutue famille, cette foutue belle-famille qui me sortait justement par les trous du nez !
    
    La seule utilité que j’aie jamais trouvée à avoir deux beaufs, c’est au moment où j’avais des gros meubles à déménager, chose qui ...
    ... arrivait souvent, parce que Josiane avait attrapé la manie de vouloir changer les meubles de place. C’était à chaque fois pire qu’avant, vu que sa seule motivation était de changer pour changer, pas pour améliorer.
    
    J’avais trente-trois ans et aucune perspective d’avenir, à part celui de grimper mon calvaire année après année. On ne baisait presque plus, et je me demandais à quel moment on allait finir par faire chambre à part. Je n’avais le courage de rien : ni de faire l’effort d’être vraiment agréable pour tenter de la reconquérir, puisqu’en définitive je n’avais jamais fait grand chose pour ça ; ni l’envie de la larguer, de divorcer, de ficher le camp et de tenter de refaire ma vie.
    
    On avait la maison, pas trop moche, dans laquelle j’avais pas mal bossé, avec un chouette jardin, qui aurait été bien pour les gosses, et c’était ça qui chamboulait Josiane. Moi, j’avais mon boulot, ma routine, quelque chose de rassurant, même si j’avais bien souvent recours à la branlette pour évacuer mon trop-plein de foutre.
    
    Souvent, on s’engueulait. Pour des conneries. Et c’est vers cette période-là que Josiane a rencontré l’autre con. Enfin, je dis « l’autre con », mais je ne devrais pas, parce qu’il a quand même fini par me débarrasser de ma femme, ce qui au bout du compte était plutôt positif, mais qu’est-ce que j’ai eu comme emmerdes !
    
    Tout d’abord, je ne me doutais de rien, j’ai juste remarqué que Josiane s’absentait plus souvent de la maison sous des prétextes futiles, et puis ...
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