1. Un goût de cendres


    Datte: 15/01/2019, Catégories: nonéro, mélo, Humour Auteur: John Dough, Source: Revebebe

    ... qui se battent dans le bureau avec la console de jeux, alors ça suffit à leur donner bonne conscience…
    
    Les beaufs… À commencer par l’aîné, que je ne supporte pas, avec son quatre-fois-quatre, ses bottes Aigle et sa pétoire quand il va chasser le lapin avec ses potes et qu’il revient la gueule bourrée et la gibecière vide. Et son frère à grosses moustaches et à gros bide qui pète aussi fort que sa Harley quand il se sent d’humeur taquine, avec sa grognasse qui rigole de ses feintes à deux balles, alors qu’elle ferait lieux d’aller se faire refaire le portail, vu qu’elle a des dents qui foutraient la trouille au plus brave des stalactites !
    
    L’autre gonzesse, par contre, celle au vaillant traqueur de gibier, c’est la seule que je supporte encore. Et pour commencer, elle dit jamais de conneries, parce qu’en général elle la boucle du matin au soir. Elle bosse en silence à son ménage et à ses gosses, et c’est encore elle qui se lève pour aider la vieille pour la vaisselle : pas feignante, ça non ! Pas très futée non plus, mais pour marier un con comme mon beauf, faut pas avoir inventé la poudre, ça c’est sûr !
    
    Oui, j’étais bien tombé, tiens, avec eux ! Et avec Josiane aussi, par corollaire ! Au début, elle était gentille. C’est pas pour dire qu’à la fin, elle devenait méchante, non, puisque c’était plutôt moi qui montrais les crocs, mais bon… Au début, je l’ai trouvée rigolote, essentiellement parce qu’elle m’aimait bien, et qu’elle m’admirait, et qu’elle me trouvait ...
    ... génial… C’est con, parfois, une fille ! Comme moi, en fait… Je vous parle d’une histoire à la con, en quelque sorte.
    
    Josiane, c’était pas qu’elle était contraire, mais j’aurais parfois préféré le contraire, et pourtant je ne suis pas difficile, oh non ! Sans ça, j’aurais pas marié Josiane, faut pas me prendre pour un con !
    
    Et pour commencer, je ne savais pas qu’elle était pucelle. Elle m’avait l’air plutôt délurée, quand même ! J’ai eu l’insigne honneur de la déflorer, sans me douter qu’elle prenait ça au sérieux. Par chance, on n’a pas dérapé, et j’ai toujours insisté pour qu’elle prenne sa pilule, sans ça…
    
    Josiane n’était ni belle ni moche, mais je la trouvais marrante. Elle riait facilement. Elle était un peu ronde, avec des beaux nichons qui remplissaient bien mes mains, et à chaque fois que je voulais lui faire faire quelque chose qu’elle ne connaissait pas - elle ne connaissait rien - elle s’écriait « Oh ! Non ! Oh ! Non ! Qu’est-ce que tu fais là ? » pour montrer qu’elle ne voulait pas, mais comme moi je voulais, on le faisait tout de même et c’était parfois rigolo !
    
    Le problème, avec moi, c’est que j’ai jamais aimé m’incruster, alors le temps a passé avant que je rencontre la belle-famille, et Josiane et moi on était déjà bien en route, alors j’ai laissé aller. Faut dire que l’autre abruti n’avait pas encore son quatre-fois-quatre et sa pétoire, et son con de frère sa Harley, ses grosses moustaches et sa panse à bière, alors j’ai jamais pensé qu’il y avait ...
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