Trois mois de vacances
Datte: 13/01/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
voyage,
amour,
Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe
... galériens, pour engager notre embarcation dans la bonne trajectoire.
L’un comme l’autre, nous n’avons pas pris la peine de nous rhabiller. Nous sommes, elle en culotte, moi en slip. Dans cette tenue, elle est craquante et je dois prendre sur moi pour ne pas trop la « mater ». Je n’ai pas envie qu’elle me ramasse encore une fois. Mais je ne peux m’empêcher de jeter un œil de temps à autre. À genoux, tenant la rame à deux mains, elle pagaie dans un rythme que j’ai du mal à suivre. Je ne peux qu’admirer le travail de ses muscles. On sent la fille sportive, saine. Pas une once de graisse, des muscles effilés, saillants, une peau mordorée luisante sous l’effort.
Après ce qui m’a paru des heures, nous nous approchons suffisamment du rivage pour nous apercevoir qu’aussi loin que portent nos yeux, ce ne sont que falaises abruptes. Le désespoir me prend quand je comprends que la marée montante va nous précipiter sur les rochers. Madame la Comtesse en a conscience aussi. Le silence qui ne nous a pas gênés jusqu’à là, devient pesant, anxiogène.
— C’est vraiment trop con ! Être si près du but… Il ne nous reste plus qu’à plonger et essayer de nager jusqu’à la côte, hasardé-je.
— Et nous fracasser sur les rochers, répliqua-t-elle sèchement. Si vous avez d’autres idées dans ce genre, gardez-les pour vous. Tentons plutôt de résister à la marée.
Facile à dire ! Nous avions beau nous escrimer, inexorablement le courant nous entraîne par vagues successives vers les premiers ...
... écueils. Par bonheur, ce n’est pas notre jour ; arrivés à une centaine de mètres de notre trépas, je repère ce qui me semble être une ouverture. Je le lui signale immédiatement. L’espoir décuple nos forces. Nous parvenonsin extremis à nous extraire du flux qui nous dirige contre la falaise et nous glisser dans un autre qui nous amène à une espèce de crique. Celle-ci s’enfonce d’une cinquantaine de mètres dans les terres. La marée montante nous pousse à l’intérieur. Point de plage sablonneuse, simplement de la vase. Nous nous échouons. Sans trop de peine, nous tirons les deux dinghys hors de l’eau.
Mauvaise surprise et épreuve supplémentaire, la crique se termine brutalement sur un dénivelé d’une trentaine de centimètres pour se prolonger par un pré. Nous nous hissons sur la terre ferme, sur l’herbe fraîche, devrais-je dire. Nous sommes trop crevés pour en apprécier la douceur. Cependant malgré notre fatigue, avant tout chose, il nous faut sécuriser solidement nos embarcations. Nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre. Par chance, un arbre passe par là. Nous y attachons solidement les cordes d’amarrage. Alors que nous nouons la dernière corde, ma coéquipière m’abandonne, se précipite au milieu du pré en criant :
— J’peux plus tenir.
Je me retourne. Elle a baissé sa culotte et, sans honte aucune, pisse. Avec un reste de pudeur, elle m’a montré son dos. Avant que je ne me détourne, j’ai le temps de constater que son cul (petit) est aussi magnifique sous le soleil que ...