1. Féérie


    Datte: 04/01/2019, Catégories: nonéro, confession, Humour merveilleux, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    ... arrivés.
    
    Même si j’étais inconscient, je préfère quand même ! Séverine, notre nouvelle collègue, est tout comme Francis secouriste, mais beaucoup plus mignonne selon mes critères.
    
    Une infirmière entre dans la chambre.
    
    — Il faut le laisser se reposer maintenant.
    
    Ils sortent tous en me serrant la main ou me tapotant l’épaule. Séverine me fait la bise.
    
    Avant qu’ils ne partent, je pose la question qui me brûle les lèvres :
    
    — Vous n’avez rien remarqué de bizarre autour de moi, en forêt ?
    — Non. Il devait bien y avoir quelques animaux, mais nous nous faisions tellement de soucis qu’on ne pensait qu’à toi. Nous n’y prêtions pas attention.
    — Ils vous ont sauvé la vie, vous savez, me dit l’infirmière. Nous avons dû vous opérer. C’est un véritable miracle que vous soyez encore en vie. Si votre cœur s’était arrêté quelques secondes de plus, c’en était fini de vous.
    — Merci de tout cœur, dis-je à mes amis.
    
    Je ne peux m’empêcher de faire de l’humour de comptoir.
    
    — On va aller boire ...
    ... une bière à ta santé !
    
    Alors qu’ils s’apprêtent à sortir, je retiens mon supérieur.
    
    — J’ai un service à te demander : ne mets pas en vente ces parcelles.
    — Pourquoi ?
    — Trop peu de bois… et un truc que je te raconterai une fois que je serai dehors. Tu le promets ?
    
    Il sort en me promettant de ne pas les mettre en vente.
    
    — Ne me refais plus un coup pareil, me sermonne ma chérie. D’après le chirurgien, quand les pompiers t’ont amené ici, ton cœur battait à moins de trente pulsations par minute.
    — Désolé ; je ne recommencerai plus.
    — Idiot ! Au fait, quand tu es arrivé ici, tu serrais très fort cela dans ton poing. Ils se sont dit que tu devais y tenir.
    
    Elle me montre alors un bocal en verre placé sur la table de chevet.
    
    À l’intérieur du bocal, quatre grandes ailes de libellule.
    
    Des ailes diaphanes, aux nervures dorées.
    
    De très grandes et très belles ailes. De la taille de ma main.
    
    J’ouvre le récipient.
    
    Je sens comme une odeur de menthe, de fraises des bois et de sapin. 
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