1. Hallucination - Billevesée et Gaudriole !


    Datte: 14/02/2018, Catégories: ffh, fplusag, fsodo, init, historique, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... tissu et reprit :
    
    — Constatez que si des ans l’atteinte est irrémédiable, il me reste néanmoins des agréments qui à ma fille me rendent toujours très semblable et même si je reconnais volontiers la supériorité de ses grâces avec lesquelles je ne prétends pas rivaliser, je pense que les miennes valent mieux que dédain.
    
    Elle releva les bras au-dessus de sa tête, rehaussant ses seins ronds et menus qui ne s’affaissaient qu’imperceptiblement. Elle détacha la résille retenant ses très longs cheveux qui déferlèrent sur son buste en une lourde vague dorée. Rayonnante de cet embrasement, elle avança vers moi exacerbée d’arrogance provocatrice. Nouant un bras autour de mon cou, elle voulut s’emparer de mes lèvres que je tentai de lui refuser tandis qu’elle introduisit effrontément son autre main dans mon haut-de-chausse pour vérifier la distension de mon sexe.
    
    — Si votre bouche dit non, grand benêt, d’autres organes plaident le contraire, s’esclaffa-t-elle.
    
    Après avoir été qualifié de niais candide et novice par la fille, voilà que la mère m’affublait du titre de benêt si bien que je commençai à m’interroger pour savoir si ce n’était point là celle de mes qualités qui attisait souverainement leurs convoitises.
    
    — Mais Madame, je suis plein de véritable affection pour votre fille et ne souhaite nullement trahir ce sentiment !
    — En voilà de grands mots et qui vous parle de trahison ? Nourrissez donc les sentiments que vous voulez pour ma fille, je ne vous demande en ...
    ... rien de m’aimer mais de me baiser !
    
    Ce dernier mot proféré par cette bouche peu encline à ce vocabulaire avait claqué comme un défi, jeté sans doute plus à elle-même qu’à moi. Elle poursuivit d’un ton assuré :
    
    — Me voilà veuve depuis dix années et cela n’a en rien calmé les exigences de ma chair.
    
    Là je ne puis m’empêcher de l’interrompre :
    
    — Dire que je croyais votre époque éprise de religion et de ce fait bannissant le sexe qu’elle tenait pour l’antichambre privilégiée de l’enfer !
    — Oh notre époque tout en s’évertuant de sauver les apparences fut certainement moins prude que vous ne le pensez et beaucoup de feinte religiosité certes s’y accompagna de plus de vraie paillardise encore. Moins prude, mais toutefois très hypocrite et trois mots, à moins qu’il ne faille dire trois maux la dominèrent : guerre, religion et fornication. Appareillés sous un joug unique, loin de s’annihiler, ils composèrent le mélange le plus explosif qu’on puisse imaginer. Si en ce siècle une fécondité incroyable n’avait pas contrebalancé les excès de la grande faucheuse, il ne serait resté cent ans plus tard que les chinois et les africains sur terre.
    
    Permettez que j’en revienne à mon histoire. Lutgard, en dépit des années, distillait encore un charme extraordinaire. C’est à dessein que je choisis ici ce vocable moins froid que celui de beauté. Quelques imperfections venaient tempérer son éclat, une peau moins élastique, des courbes plus lourdes et moins nettes, un léger relâchement du ...
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