1. « 50 nuances » et dérivés : une revendication paritaire ?


    Datte: 15/12/2018, Catégories: méthode, nonéro, Auteur: Fredelatorsion, Source: Revebebe

    ... du problème, lui apportant une solution radicale, la mignonne serait mal partie. Un homme, un vrai, ça a quand même du bon ! Merci Madame Day.
    
    Article 8 – À la base, tous les livres cités sont fondés sur des péripéties relationnelles. J’ai observé que les auteures passaient leur temps à faire naître des conflits à propos de tout et de rien, utilisant des silences, des omissions, des quiproquos pour créer de vrais faux drames. Des drames qu’il fallait ensuite longuement traiter et dépassionner. Mais c’est, je crois, le socle historique de ce genre de littérature.
    
    Quand je voyais très bien où on allait en venir, je ne me cache pas d’avoir shunté bien des pages d’explications aussi douloureuses que laborieuses à propos de graves futilités.« Much ado for nothing » disait déjà l’Ancien. Mais à chaque fois il fallait quand même que les personnages prennent leur purge.
    
    Exemplaire chez plusieurs couples (quand je vous dis que c’est un cahier des charges…) le premier conflit qui s’épanouit dans la limousine où a lieu la première séance de coucherie, aussi abrupte qu’intense. Sitôt après avoir joui, l’homme se ferme. En fait, il s’éloigne d’elle parce qu’il pense à ce qui est en train de lui arriver, à lui. Il a tort, ce serait le moment de l’entourer, mais ce n’est pas un homme ordinaire et habituellement, la tendresse et les attentions ne sont pas son fort… C’est pourquoi elle a l’impression qu’il lui tourne le dos et elle ne le lui pardonne pas.
    
    Il est en faute, c’est ...
    ... vrai. Elle pourrait simplement lui demander à quoi il pense, comme elles font toutes, et prendre les choses avec philosophie en attendant d’en savoir plus, mais la voilà déjà en plein délire. Lui bien sûr, n’y comprend plus rien. C’est parti ! Vogue la galère, et vivement qu’on se couche parce que là, ça va donner…
    
    Conclusion, en dépit de tous les obstacles, les héroïnes parviennent à assurer la nidification, comme c’était leur intention depuis le départ ; elles finissent par constituer leur couple, épousent le jeune et beau milliardaire – à leurs conditions qui n’ont rien de financières – et auront de magnifiques enfants. Ne rigolons pas, c’était gagné d’avance !
    
    Les personnages féminins ont – entre autres – l’immense courage, quand la situation titille les conditions d’une rupture, de l’assumer. Pour faire plier le beau mec, elles le virent. Oh, elles en souffrent abominablement, elles se sentent finies, détruites, mais elles ne cèdent pas un pouce de terrain et vont jusqu’au bout, plutôt que de baisser pavillon. S’il y a une chance pour qu’il ne puisse renoncer à elles, elles vont la courir. Mais se soumettre à des conditions inacceptables ? Jamais ! Que peut un homme, quel qu’il soit, contre une femme déterminée, lorsqu’il est prévisible ?
    
    Pour ma part, je n’ai eu garde d’oublier ce précieux conseil que me donna ma mère quand j’avais à peu près 17 ans, dans le cas où je ne deviendrais pas un milliardaire en vue :
    
    — Les très belles femmes sont sollicitées tout le ...
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