Une pénible affaire - Histoires de Sexe

Une pénible affaire

... il est arrivé à l’heure, les bras chargés de deux bouteilles de champagne et tout de même d’un bouquet de fleurs. Quand il a sonné, elle est venue rapidement ouvrir. Elle a une robe discrète, mais magnifique.

— Bonsoir, lui a-t-elle dit, et elle l’a embrassé sur les deux joues. Je te préviens, nous ne sommes pas seuls : Nicolas est là.
— J’en suis particulièrement heureux, c’est le seul ami qui me soit resté fidèle.

En effet, son copain est là, sapé comme toujours, et même plus, lui semble-t-il.

— Bonjour Nicolas, je suis heureux de te voir.
— Moi également ; c’est bon de se retrouver entre amis.

Ariane les a conduits au salon, leur a servi l’apéritif. Robin est impatient de connaître le motif de la réunion. N’y tenant plus, il l’interroge :

— Alors, quelle est cette surprise que tu m’as promise ?

Elle sourit et dit :

— J’ai décidé de vivre en couple.

Il est heureux de la décision.« Mais elle aurait pu au moins me prévenir, et surtout me demander mon avis. Mais c’est elle qui fait la demande. J’aurai une femme, nous serons heureux. »

— Oui, je vais abandonner cet appartement et vivre avec Nicolas. Je l’aime depuis que je l’ai vu. Il m’a dit que lui aussi m’avait aimée dès le premier jour. Mais il n’osait pas se déclarer. Il s’est décidé après ta sortie de l’hôpital. J’étais folle de joie, mais je lui ai demandé d’attendre un peu avant de l’annoncer et d’aller vivre chez lui. Je voulais être prête à affronter cette nouvelle vie.
— Tu ne peux pas ...

... savoir comme je suis heureux, lui dit Nicolas. Surtout qu’il n’y a que deux semaines qu’elle m’a donné sa réponse ; elle disait qu’elle n’était pas prête avant. Je crois que maintenant elle a bien réfléchi
— Je… je vous félicite tous les deux, je suis heureux pour vous. Mais je dois reconnaître que je suis surpris, je ne m’y attendais pas du tout.

« La salope ! Il a fallu que je la déniaise, que je lui apprenne l’amour… Et maintenant, elle se tire. Oh, la salope ! Je comprends pourquoi elle m’a demandé de garder le secret. Pourquoi elle a demandé ce temps de réflexion à Nicolas. Je n’ai vraiment pas de chance avec les femmes ! »

Nicolas lui parle, lui fait part de ses projets, lui indique qu’il sera toujours le bienvenu chez eux. Robin sourit et l’approuve sans bien entendre ses paroles.

De la cuisine, Ariane lui dit :

— Tu m’as dit que tu aimais la pintade aux câpres : elle est au menu. Tu vas me donner ton avis, me dire si elle est réussie. On pourrait la servir de suite, elle parfume. On va se mettre à table.

Robin se lève, va vers la salle à manger en suivant Nicolas. Les bras chargés, la cuisinière arrive, portant la volaille qui embaume. Robin est tétanisé. Une seule femme peut la réussir aussi bien, et cette femme est là : c’est Francine. C’est elle qui dépose le plat !

Elle lui sourit, mais il ne peut bouger. Ariane rit, lui dit :

— Ne pleure pas, elle t’aime toujours.

Ils se précipitent l’un vers l’autre et s’embrassent éperdument. Les deux ...