1. Une pénible affaire


    Datte: 13/12/2018, Catégories: fh, policier, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... commence à baiser. Elle va lentement ; le frottement l’irrite malgré l’humidité existante. Mais Robin ne peut tenir longtemps. Elle sent dans son corps couler un liquide, voit sur le visage de son amant l’expression de son bonheur.
    
    Lentement, précautionneusement, elle se dégage, tombe à côté de lui. Il la prend dans ses bras et l’embrasse passionnément.
    
    — Merci, encore merci, lui dit-elle. Tu m’as délivrée de mes peurs.
    — Non, c’est toi qui as décidé de te libérer. Tu es venue me voir, tu m’as embrassé, tu t’es fait plaisir. Malgré le petit entracte, aujourd’hui tu as repris la leçon et maintenant tu es tranquille.
    — Garde-moi un peu dans tes bras ; je suis si heureuse d’être normale… Désormais, apprends-moi le plaisir.
    
    Ils sont restés un long moment, en silence, simplement enlacés.
    
    — Veux-tu du café ? lui demande-t-il.
    — Oui, volontiers.
    
    Elle n’a pas parlé de partir. C’est samedi, jour de repos. Elle a mis sa robe, ne pouvant encore circuler nue. Robin a voulu lui-même préparer le repas. Beefsteaks et frites, rien d’extraordinaire.
    
    — J’ai rarement fait la cuisine pour deux, me contentant de plats préparés le soir. Autrefois, j’aimais bien la pintade aux câpres… Je t’en préparerai une la prochaine fois.
    
    Après midi, ils sont allés faire la sieste. Enfin, ils sont allés au lit. Robin a repris l’initiation d’Ariane. En bonne élève, elle a bien appris la leçon.
    
    Le lendemain, ils sont allés marcher avec leur groupe. Simplement, avant de partir, elle lui ...
    ... a demandé :
    
    — Robin, je te demande de ne jamais parler, à personne – je dis bien à personne – de mon viol ni de la façon dont tu m’as guérie. Je ne voudrais pas que l’on connaisse notre liaison : dans mon métier, on est trop curieux.
    
    Depuis un mois, ils se retrouvent très discrètement. Ariane fait des progrès étonnants. Robin est en train de se demander s’il ne va pas rester avec elle. Mais compte tenu de la discrétion exigée, ce ne peut être que dans le cadre du mariage. De son côté, elle ne lui a jamais parlé d’amour. Ils sont simplement amants.
    
    Un soir, après une séance particulièrement agitée où « elle en a pris plein le cul », comme elle dit depuis qu’il l’a initiée à cette pratique, elle lui a dit :
    
    — Samedi, je t’invite chez moi le soir, vers huit heures. Je préparerai le repas ; ne t’occupe de rien. Et je te ferai une surprise : j’espère qu’elle te conviendra.
    — Qu’est-ce que je peux apporter, le vin ?
    — Du champagne, si tu veux.
    
    Intrigué, il a accepté volontiers d’aller chez elle. Il n’a pénétré dans son appartement que de rares fois : elle ne tient pas à se faire remarquer. Mais ce qui l’intrigue le plus, c’est la surprise promise. Ils sont bien ensemble et il a déjà envisagé de lui demander de vivre avec lui. Mais en dehors du lit, il ne la connaît pour ainsi dire pas, leurs rapports ont été tellement contradictoires. Il ne voudrait pas que le fait de lui avoir sauvé la vie l’amène à prendre une décision qu’elle risque de regretter.
    
    Le samedi, ...