Une pénible affaire
Datte: 13/12/2018,
Catégories:
fh,
policier,
Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe
Ce samedi matin, tout est tranquille dans l’immeuble. Bien que l’on soit au mois de juin et que le soleil commence à se pointer, peu de monde est levé.
Au troisième étage, tout est calme ; Francine et Robin dorment. Elle a travaillé la nuit à l’hôpital et vient juste de rentrer et de se coucher.
La sonnerie de la porte d’entrée retentit. Francine donne un coup de pied à la jambe de son compagnon afin qu’il aille ouvrir. Ce dernier ne réagit pas. Une deuxième sonnerie qui ne s’arrête pas. Elle se lève et, en nuisette, va ouvrir.
— Qu’est-ce que vous voulez ? dit-elle en colère, je viens de travailler toute cette nuit.
— Police. Est-ce que monsieur Robin Loiseau est là ?
— Oui, il dort ; c’est pourquoi ?
— Nous devons le voir. Il est convoqué au commissariat.
— Mais pourquoi ?
— Allez le chercher.
Francine va secouer son ami qui ne réagit pas tout de suite. Quand elle lui dit que la police le réclame, il se redresse en titubant et se dirige vers la porte.
— Oui, que voulez-vous ?
— Habillez-vous et suivez-nous.
— Mais pourquoi ?
— Pour une affaire très grave ; il vaut mieux qu’on vous explique ça plus tard.
Intrigué, il est allé s’habiller. Il a une gueule de bois terrible. Hier, on l’a fait boire, lui qui d’ordinaire ne touche que rarement l’alcool.
— Qu’est-ce qu’ils te veulent ? lui demande sa compagne.
— Je ne sais pas ; probablement une connerie : hier au soir, j’ai pas mal bu et j’ai peut-être déconné en voiture, je ne me souviens de ...
... rien.
— Je vais essayer de me rendormir ; laisse-moi tranquille jusqu’à midi.
Robin est descendu avec les policiers, heureusement sans rencontrer personne. Dans la voiture, les flics sont restés muets malgré les questions qu’il leur pose.
On l’a amené dans le bureau de l’officier de police, une femme assez jeune, jolie, l’air sévère.
— Que me voulez-vous ? lui demande Robin ; je dormais tranquille et l’on vient me tirer du lit.
— Je suis le lieutenant Martin. Une plainte pour viol a été déposée contre vous.
— Pour viol ? Vous vous moquez de moi, je n’ai jamais violé personne.
— Où étiez-vous cette nuit ?
— Hier au soir nous avons fêté le départ en retraite d’un collègue de la banque, dans une auberge. Je dois reconnaître que j’ai pas mal bu, moi qui reste d’ordinaire à l’eau. Et franchement, je ne me souviens pas comment je suis rentré chez moi.
— Eh bien, il semble que, avant de rentrer chez vous, vous ayez violé mademoiselle Nadège Durand. C’est elle qui vient de porter plainte.
— Violer Nadège ? Vous plaisantez ! C’est plutôt elle qui m’aurait violé si elle avait pu. Et puis, dans la succursale, je suis sûrement un des rares à n’avoir pas profité de ses charmes.
— Vous vous défendez mal. Nous allons savoir rapidement si les faits dont elle vous accuse sont confirmés par des indices qu’elle nous a décrits. Acceptez-vous que l’un de mes adjoints, un homme, examine votre torse ?
— Pourquoi pas ? Mais vous pouvez rester, cela ne me dérange pas.
Robin quitte le ...