1. Une pénible affaire


    Datte: 13/12/2018, Catégories: fh, policier, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... dix jours ! Robin lui a indiqué qu’au rugby, il avait été à bonne école, ce qui a fait sourire le médecin. Plus de visites, plus de soins. Il pourra reprendre son travail dans une semaine. Il est tranquille.
    
    En rentrant, il a trouvé un message sur son répondeur : « Robin, c’est Ariane. Je suis de retour. Je te rappellerai après déjeuner. »
    
    Avec impatience il a attendu des nouvelles de son amie. Elle a été exacte ; elle l’a appelé vers une heure.
    
    — Comment vas-tu ? s’est-elle inquiétée.
    — Très bien ; je reprends dans une semaine.
    — Je peux venir, ce soir ? J’ai commandé chez le traiteur.
    — Je t’attends avec impatience.
    
    Il se met en tenue décontractée, survêtement. Quand il entend sonner à la porte, il bondit. Elle est là, mais il ne la reconnaît pas ! En robe assez courte, maquillée, une coiffure soignée… elle est magnifique.
    
    — Bonsoir. Ça va ? Laisse-moi passer, je suis assez chargée.
    — Attends, je te débarrasse.
    
    Elle le suit, dépose dans la cuisine toutes les victuailles. Il reste muet, stupéfait de la transformation.
    
    — J’ai une tache sur ma robe ?
    — Non ; je ne t’avais jamais vue en robe. Tu es magnifique.
    — Oh ! Tu ne vas pas commencer à me baratiner…
    — Ce n’est pas l’envie qui me manque ; mais sois tranquille, je te respecte trop.
    — Bon, déballons le tout.
    
    Le repas a été délicieux. Elle a choisi des petits plats savoureux, du champagne pour accompagner le dessert. Puis ils ont nettoyé la table, se sont installés sur le canapé.
    
    — Que ...
    ... veux-tu qu’on fasse ? lui a-t-il demandé.
    — Oh, je n’ai pas envie de sortir ; restons tranquilles tous les deux. Tu n’es pas bien avec moi ?
    — Oh si, même un peu trop bien. Tu es si belle, si désirable, mais inaccessible. C’est le supplice de Tantale !
    — Je vois que tu es à nouveau en pleine forme physique. Et surtout, ton visage n’est plus marqué. Si tu t’étais vu le premier jour !
    — Pourtant, il semble que ma figure ne doit pas être si belle que ça : tu ne m’as pas même embrassé quand tu es entrée.
    — Attends, je vais réparer ça.
    
    Robin ne bouge pas ; elle se penche vers lui et appuie ses lèvres sur les siennes. Stupéfait, il reste un temps inerte, puis la pointe de sa langue vient mouiller la bouche d’Ariane. Il faut quelques secondes pour que les lèvres féminines se desserrent, pour que les dents s’écartent. Timidement, il pénètre dans cette bouche vierge, car à sa réaction il comprend qu’elle n’a jamais embrassé. D’abord passive, elle essaie de participer. Pendant quelques minutes, ils restent enlacés. Puis elle se redresse, s’appuie sur le dossier du canapé. Des larmes coulent sur ses joues.
    
    Robin ne sait que faire. Il se redresse et lentement essuie les larmes, sans un mot. Elle prend la tête de son ami à deux mains et reprend le baiser. C’est elle qui ouvre les lèvres masculines, cherche le contact intime. Il participe mais la laisse mener la danse.
    
    Leur baiser a été long et quand ils se séparent, Robin comprend qu’elle est décidée aujourd’hui à franchir un ...
«12...121314...18»