1. Une pénible affaire


    Datte: 13/12/2018, Catégories: fh, policier, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... type te parlait après en t’insultant. J’ai eu peur qu’il te fasse mal, alors je l’ai plaqué. Et puis, le trou noir.
    — Je te raconte toute l’histoire. Depuis quelque temps, la criminelle était à la poursuite d’une bande de truands qui ont plusieurs agressions à leur actif. Ils pensaient les avoir situés ; ils mangeaient dans le restaurant où tu vas. Il avait été décidé de les arrêter à leur sortie. Mais, pour éviter tout accident, il fallait que quelqu’un leur indique le moment où ils sortiraient. Ils ont appris que tu étais un client, et que je te connaissais. On m’a donc chargée de m’infiltrer dans le troquet et de faire le guet. Voilà l’explication des deux repas avec toi. À chaque fois qu’ils entraient, je dissimulais mon visage car l’un deux m’avait déjà vue lors d’une précédente arrestation. Et hier, je les observais discrètement ; mais à un moment, le gars m’a reconnue et s’est dirigé vers moi. J’ai bondi pour m’échapper, mais il était plus rapide que moi. Heureusement, tu l’as plaqué de façon magistrale, il paraît. Pour se dégager, il t’a assommé avec l’arme qu’il avait à la main. Les autres se sont levés et ont voulu sortir. Tu bouclais la porte. Alors ils t’ont dégagé à coups de pied. Mais à leur sortie, ils étaient attendus et ont été arrêtés.
    — Je comprends pourquoi j’ai mal partout !
    — Mais en l’arrêtant, tu m’as sauvé la vie ; j’ai eu le temps de me mettre à l’abri. Sinon, il avait déjà l’arme à la main et m’aurait abattue. Je te dois la vie ! Cette ...
    ... arrestation a fait la une des journaux, de la radio et même de la télé. Ils sont devant l’hôpital et veulent t’interviewer.
    — Jamais de la vie ; j’ai trop mal, et surtout je n’aime pas ça.
    — Sois tranquille : on va dire que tu es encore dans un état grave, ainsi tu seras tranquille.
    — Je retiens ton invitation ! Désormais, je me méfierai ; c’est moi qui t’inviterai, et chez moi, nous serons tranquilles.
    
    Il a fallu que l’infirmière intervienne pour faire sortir Ariane.
    
    ****
    
    Deux jours plus tard, il est sorti discrètement dans la voiture d’Ariane sans être importuné. Elle l’a reconduit chez lui, l’a aidé à monter l’escalier. Et pour la première fois est entrée dans son appartement.
    
    — C’est là que nous prendrons notre prochain repas. Tu ne veux pas pénétrer chez les hommes, mais tu me dois bien ça !
    — D’accord, mais c’est moi qui apporterai le nécessaire.
    
    Ils ont décidé de se retrouver dans quelques jours car elle était détachée pour une mission, loin d’ici.
    
    — Je te préviendrai quand je rentrerai.
    
    Une infirmière vient les deux premiers jours lui faire ses pansements. Mais après trois jours, il s’est habillé, a descendu l’escalier seul et a fait un tour dehors. Il a pu constater que s’il gardait encore une gêne et des courbatures, il avait quand même bien récupéré. Seul son visage rappelait son agression.
    
    Maintenant, il sort tous les jours. Le vendredi, il a pu se rendre seul à l’hôpital. Le professeur a été étonné de la vitesse de son rétablissement : à peine ...
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