La délurée Justine est bonne à marier
Datte: 08/12/2018,
Catégories:
f,
fh,
cadeau,
Inceste / Tabou
campagne,
soubrette,
cérébral,
revede,
init,
exercice,
portrait,
Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe
... moi, monsieur Montfort ! Contrariée est un bien faible mot, croyez-moi et je proclame haut et fort que Louis et Justin n’ont rien à faire dans votre liste.
— Que me dites-vous là, petite impertinente !
Elle fait le tri.
— Je suis courtisée par Hippolyte, François, Arthur et Thomas les jumeaux, plus Alexandre, j’en conviens, mais je ne réponds aucunement à leurs avances. Quant à Justin, il fait le vantard par jalousie et il suffirait de le questionner avec un peu d’insistance pour qu’il l’avoue. En ce qui concerne Louis, c’est tout autre chose qui nous lie. Sachez aussi qu’il n’est point dans mes habitudes de retrousser mes jupons et seul le promis dont je rêve en aura la jouissance !
— Ohhh ! Vos jupons ! Votre jouissance ! Je n’en crois pas mes oreilles ! Voyons Justine, châtiez votre langage !
— Père, c’est une élocution exaltante de la jeunesse, rien de plus. N’en prenez pas ombrage, je vous prie.
— Mon fils, vous n’approuvez tout de même pas cela !
— Du calme mon ami… Constantin a raison, vous vous emballez pour bien peu. Justine, moi je suis prête à vous croire et foi de Clémence Montfort, il vous est dû de pouvoir vous expliquer. De plus, si vous êtes salie injustement, nous vous ferons retrouver votre honneur. N’est-ce pas mon ami ?
— Vous avez raison comme toujours, ma chère femme et me voilà quelque peu calmé. À présent nous vous écoutons Justine.
—oooOooo—
Oh que ça, oui ! Justine a bien l’intention de s’expliquer sur les approches masculines. ...
... Mais pourquoi donc préciser qu’elle pousse un peu ces messieurs à user de beaux discours galants pour satisfaire sa propre curiosité, sans rien leur donner en échange. Elle n’est pas sotte ! Téméraire oui, imprudente non ! C’est sans doute dans un de ces moments qu’elle a été surprise. Mais pas hier, il n’y avait personne à la ronde.
Elle remet vite fait ses idées en place, puis se lance :
— Tout d’abord Monsieur, si vous avez entendu dire que je« tente quelques garnements », c’est qu’ils ne m’ont pas eu, sinon ils auraient sûrement fait les vantards. De plus,« prête à perdre ma vertu » signifie que je suis encore demoiselle.
— Ce n’est pas faux, continuez.
— Je ne suis pas amoureuse, monsieur Montfort, mais si je reste salie, quel homme pourrait s’éprendre de moi et me conquérir jusqu’à m’amener aux épousailles ? Aucun ! Pour une question d’honneur qui entacherait aussi celle de sa famille.
— Chère Justine, souhaiteriez-vous un mari ?
— Oui, mais pas sans amour, Madame.
— J’espère que le moment venu, votre bonheur sera aussi grand que le mien. Il est bien ainsi, monsieur mon mari ?
Il ne faut pas plus d’une seconde pour que le visage de monsieur Montfort devienne des plus radieux.
— Oh que oui ! Je ne peux que m’en réjouir et de toutes les manières ! Quant à vous Justine, il est vrai qu’avec ces accusations, il n’est pas question de mariage.
— Il me faut donc vous convaincre avant tout de ma droiture.
— Oui, bien sûr, mais pouvez-vous le faire ?
— Je m’y ...