1. Les meilleures choses ont une fin


    Datte: 11/02/2018, Catégories: fh, ff, Humour fantastiqu, Auteur: Jeff169, Source: Revebebe

    ... peut être, pas très éthique tout ça…
    
    — Vous allez au sud ?
    — Euh…
    
    Le type me sort brutalement de mes rêveries.
    
    — Oui, mais je sors juste avant la fac, je réponds.
    
    J’observe le jeune homme, probablement un étudiant, c’est un beau métis, grand, un visage d’ange, un air avenant.
    
    — Ça serait cool, vous m’emmenez ?
    — Pas de problème, je réponds, ayant à peine hésité.
    
    Une fois rentré ses grandes cannes dans la petite voiture de Tiphaine, on chemine doucement et je commence à divaguer. Oui. Non. Et puis les mecs, non quand même, non. Qu’est-ce qu’il est mignon faut dire, et si grand. J’ai quand même bien le feu au c… c’est pas possible ! Il faut que j’en touche deux mots à Tiphaine. Je viens à peine de me sentir si déchirée de quitter Laurence, alors…
    
    — Vous habitez dans le coin ? demande-t-il, faisant la conversation alors que mes pensées sont confuses.
    — Oui, je suis enseignante chercheur.
    
    Intérieurement je me dis qu’enseignante chercheuse, ça fait un peu trop « tête justement.
    
    — Ah, quand même, commente-t-il avec un petit sifflet d’admiration, puis reprenant : moi, les études, non, je viens de finir un stage d’ébénisterie, je repars demain chez moi.
    
    Je pense à la sensualité du bois, il doit avoir des mains habiles. Alors bon, pas de problème : il n’est pas sur le secteur, il risque pas de rencontrer Tiphaine un jour. En plus, je repense au fait – nos tests l’ont prouvé – qu’il n’est pas sain de reproduire l’expérience, donc, ce corps de ...
    ... femme, à tout jamais… alors je sais pas ce qui me prend mais je pose une main sur sa cuisse.
    
    — Non ! il s’écarte doucement.
    — Allez ! j’insiste, en progressant, je le touche alors carrément entre les jambes.
    — Arrêtez-vous ! hurle-t-il.
    — C’est bon, c’est rien, ça va, dis-je en rangeant la main baladeuse.
    — Arrêtez-vous, merde !
    
    Je stoppe sur le bas côté en faisant le freinage de ma vie. Il part en claquant la portière après m’avoir gratifiée d’un magistral« connasse ! » Bon, voilà, quelle conne, je sais pas ce qui m’a pris, il a raison. Je ferais mieux de me rentrer chez moi. Un bon bain en attendant le rendez-vous avec Tiphaine. Qu’est-ce qui s’est passé ? Peut être que tout le monde n’a pas l’esprit tourné comme moi, perturbé par cette escapade confuse. Ou alors il est gay ? ou religieux pratiquant et « pas avant le mariage », ça existe ? Déjà marié alors ? si jeune, pas possible. En tout cas, c’est bien le premier mec qui n’est pas ébahi par Tiphaine, j’aurais pu être plus fine quand même, mais c’est la route que je regardais.
    
    ***
    
    Sous les lumières blafardes du labo, je me réveille plus ou moins ahuri, comme la dernière fois.
    
    Ça y est, je me retrouve. Je vois Tiphaine, son corps, celui que je connais si bien maintenant. J’ai une sensation bizarre au bas-ventre, tout cet attirail qui prend de la place quand même, ça pendouille, c’est pas très beau ! Je cours vers le peignoir de bain, subitement pudique comme la première fois, les foulées m’ont rendu cette ...
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