1. Les meilleures choses ont une fin


    Datte: 11/02/2018, Catégories: fh, ff, Humour fantastiqu, Auteur: Jeff169, Source: Revebebe

    ... avant-bras puis remue en battant doucement contre le fond. Comme le souffle coupé, ma respiration prend le rythme de ses allers et retours.
    
    Je suis complètement trempée, ça coulisse facilement. J’accentue la rencontre en balançant mon bassin d’avant en arrière, amplifiant le mouvement, allant au-devant du bras, puis reculant les fesses lors du reflux. Proche de défaillir, je tourne mon attention vers sa jouissance, porte alors une main entre ses cuisses. Elle écarte les jambes et s’allonge sur ma paume, renforçant la pression, puis se met à accentuer ses mouvements qui se font plus forts. Bientôt, nous crions toute les deux, un spasme inouï me surprend, sa main ne peut plus bouger, comprimée par les contractions. J’ai l’impression de m’évanouir.
    
    ***
    
    Le lendemain, le beau temps est revenu. Je me prépare à monter dans la petit voiture.
    
    C’était trop bien, mais les meilleures choses ont une fin. J’ai rendez-vous ce soir avec Tiphaine pour récupérer mon corps. Le Professeur n’a pas beaucoup apprécié qu’on prenne en même temps un congé, nous, ses deux piliers ! De là à ce qu’il nous soupçonne de combler un retard en mécanique des fluides… S’il savait les heures sup qu’on a faites !
    
    Laurence est dans mes bras, elle se cramponne, je n’arrive pas à décoller, à trois pas de la voiture de Tiphaine qui n’a toujours pas de PV. La météo sans doute ! Je suis déjà nostalgique et j’ai bien compris que c’était pas ma queue qui pourrait l’émouvoir. Est-ce qu’on pourra se revoir ...
    ... et devenir amis ? Drôle de question, en tout cas je sais qu’elle m’appellera un jour pour me demander des nouvelles de Tiphaine.
    
    Parce qu’on a été clair tout à l’heure dans l’appartement. Elle a sa femme comme elle dit, et moi, j’ai inventé un régulier pour Tiphaine, bien en mal de pourvoir lui dire la vérité. Donc adieu, pas de regrets, mais on a toutes les deux le cœur gros.
    
    Schmic, schmac les petits bisous. Ça y est, elle a les yeux qui brillent et puis moi aussi. Elle n’aurait jamais dû me raccompagner en bas. Je saute dans la voiture, vroum, un petit signe de la main et c’est parti. Voilà que je pleure, c’est con un corps de gonzesse quand même, c’est pas possible !
    
    Sur la route, je me demande si lorsque je serais vieille - enfin vieux - je piquerais le corps d’un jeune homme vigoureux pour un transfert définitif. Pas sympa comme blague quand même. Envers un épouvantable repris de justice alors. Pour le moment, le transfert permanent n’est pas viable. Le cerveau semble partir en quenouille au bout d’un moment, c’est pourquoi nous devons réintégrer dès maintenant nos enveloppes. Peut-être qu’on pourra mettre ça au point un jour.
    
    Je continue de songer aux possibilités fantastiques en faisant l’essence à la station de la route nationale. La CIA mettrait un pognon fou ! J’imagine : pour retourner un agent, quoi de mieux que de remplacer son esprit par celui d’un loyal fonctionnaire assermenté. On cultiverait des embryons pour… eh bien pour atteindre l’immortalité ...
«12...567...»