Le repaire secret - Histoires de Sexe

Le repaire secret

... opinions, j’aurais pris la mouche, mais là je m’inquiétai plutôt plus encore, jusqu’à ce que la femme me dise :

— Très drôle ! Mais vous auriez dû choisir un autre nom d’emprunt, monsieur l’espion ; Gufti Shank est déjà parmi nous. Dites-nous rapidement qui vous êtes !
— Mais je vous jure que je suis Gufti Shank ! S’il y en a un autre près de vous, c’est lui l’imposteur !
— Évidemment…
— Je vous assure que je suis Gufti Shank ! Je viens tout juste d’échapper à la PAV, qui m’accuse d’être un terroriste sexuel en contact avec Revebebe ; j’ai rencontré une femme du nom de Tilya ; c’est elle qui m’a dit comment venir jusqu’ici, avant d’être tuée par un des flics qui était à mes trousses. Je ne sais plus quoi faire, je n’ai pas dormi depuis perpèt’, vous êtes ma seule chance…

Il y eut un silence, puis l’homme me demanda :

— Vous dites que vous avez la PAV aux trousses ?
— Oui, ils ont même découvert le passage par lequel je suis entré, ils doivent être en train d’essayer de trouver un code pour passer la porte.

Ils me firent me retourner ; je leur fis face et découvris un homme et une femme entre deux âges, les traits tirés, mais plutôt sûrs d’eux ; ils me dévisageaient de la même façon, cherchant sans doute à savoir si je leur mentais ou si j’étais dangereux.

— Je crois que vous êtes un flic de la PAV, me dit finalement la femme. (Elle me braqua une arme sur la tempe, et passa une main le long des poches de mon blouson et de mon pantalon, cherchant sans doute ...

... si je possédais une arme.) Avancez !

J’obtempérai.

— Qu’est-ce tu vas faire de lui ? demanda l’homme.
— Je l’emmène au QG. Toi, remonte le couloir par où il est entré et vérifie les accès.
— Okay.

Je l’entendis s’éloigner vers les marches que j’avais descendues. La femme pressa plus fort son arme contre moi et me fit signe d’avancer. Je marchai dans la direction qu’elle m’intimait.

— Vous devriez plutôt aller prêter main-forte à votre collègue… risquai-je.
— Taisez-vous et avancez !
— Il y a trois ou quatre vrais flics de la PAV qui vont débouler par ce passage et il ne les arrêtera pas seul.

En guise de réponse, elle me mit un grand coup de la crosse de son arme sur le flanc. Je poussai un grognement de douleur.

— Je crois vous avoir demandé de vous taire…

Je me tus donc, et continuai d’avancer. Nous traversâmes en partie la vaste salle, passant de part et d’autre des immenses piliers, longeant de nombreux renfoncements sombres, semblables à de petites cavernes dans lesquels je devinais à chaque fois plusieurs personnes affairées. Je mourais d’envie de poser plein de questions, mais je ne m’y risquai pas.

Elle me fit finalement tourner sur ma droite et me diriger dans une sorte de grotte plus profonde et plus grande que celles que j’avais vues jusque-là. Plus éclairée, également. Plusieurs personnes étaient assemblées là, autour d’une grande table sur laquelle était étalée une vaste carte. Ils paraissaient occupés à l’observer attentivement. Je ...