Le repaire secret
Datte: 21/11/2018,
Catégories:
nonéro,
policier,
revebebe,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... Je savais où j’étais, maintenant, j’en étais sûr. J’étais parvenu dans le repaire secret de Revebebe (ou l’un des repaires secrets…) Il me fallait maintenant trouver quelqu’un qui accepte de me guider et de me présenter au grand maître, pour être intronisé au sein du groupuscule.
Je progressai assez vite dans la lumière rouge ; mais le couloir paraissait sans fin. Quelques secondes seulement durent s’écouler, mais qui me parurent durer plusieurs minutes. Et soudain, au détour d’un petit virage du couloir, j’aperçus enfin une issue. Je courus quelques mètres encore et débouchai dans une grande salle.
J’étais légèrement en hauteur, peut-être trois ou quatre mètres au-dessus du niveau du sol de la salle. Celle-ci semblait avoir été creusé dans le roc et une fraîcheur minérale envahissait l’atmosphère ambiante. La salle était en fait immense, je n’en voyais pas le bout. Je la parcourus du regard, découvrant des dizaines d’autres passages, et remarquant, de part et d’autre d’immenses piliers de roche, toutes sortes de coins, de recoins et de divers petits meubles ou autres aménagements. J’avais l’impression d’être dans une grotte préhistorique qui aurait été réhabilitée pour accueillir des citoyens modernes.
J’en étais à chercher par quels moyens la salle était éclairée et son air renouvelé lorsque j’entendis crier :
— Qui êtes-vous ? Et que faites-vous là ?
C’était une voix de femme. Je cherchai dans toutes les directions d’où elle provenait, mais ne vis ...
... rien.
— Descendez ! Dépêchez-vous ! Et doucement, ou je tire…
« C’est une manie… » pensai-je. Tout le monde voulait me tirer dessus. La peur commença à nouveau à s’emparer de moi. Je ne voyais pas la personne qui me parlait, je n’avais pas la moindre idée de qui ça pouvait être, et je n’avais pas la moindre idée de l’endroit par lequel elle me demandait de descendre. Je repensai soudain à l’inspecteur Forman, qui serait sans doute bientôt derrière moi.
— Par où dois-je descendre ? demandai-je d’une voix probablement effrayée.
— Là, sur votre droite…
Un petit point rouge s’alluma sur la paroi, juste sur ma droite, et se déplaça vers le bas, m’indiquant sans doute le chemin. Je regardai dans cette direction et aperçus des sortes de marches qui devaient également avoir été taillées dans la roche. Je m’en approchai.
— Doucement, hein ? Tout doucement, reprit la voix.
Je m’exécutai et descendis une dizaine de très hautes marches, plutôt glissantes. À peine étais-je arrivé en bas qu’une silhouette, puis une autre, sortirent de l’ombre juste devant moi. Je sursautai et sentis aussitôt qu’on me ceinturait. Je ne cherchai pas à me débattre.
— Qui êtes-vous ?
C’était une autre voix, celle d’un homme. Tous deux se trouvaient derrière moi, et je n’avais rien pu voir de leur visage. J’hésitai, mais optai assez rapidement pour la plus simple vérité :
— Je m’appelle Gufti Shank.
Ils partirent tous deux d’un grand rire. Si j’avais été libre de mes mouvements et de mes ...