La belle Hélène
Datte: 24/10/2018,
Catégories:
fh,
amour,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
Auteur: Lacducoucou, Source: Revebebe
... nous en sommes, vous pouvez m’appeler Hélène. Mais pardon, je vous ai interrompu…
— Hélène, cela fait un sacré bout de temps que vous avez attiré mon attention. C’est comme si c’était depuis toujours.
Sa réponse me cloue le bec :
— J’en ai autant pour vous, Philippe.
Coup de tonnerre dans un ciel sans nuage. Elle, l’étoile ? M’avoir repéré, moi, le vermisseau ? Et elle connaît mon prénom ? Mais c’est Byzance ! Une irrépressible joie de gamin me submerge, elle s’en aperçoit, son visage devient sourire :
— Cela date de notre première rencontre, à la soirée de Noël, il y a deux ans. Vous ne m’aviez pas quittée des yeux ce soir-là. J’y repense souvent.
Quelle mémoire ! Et j’ai eu cette audace ? Je ne m’en souviens plus. Et qu’est-ce qu’elle a dit, là, au juste ? Qu’elle y « repense souvent » ?
— Mais vous ne m’en avez jamais parlé ? hasardé-je sottement.
Réplique immédiate :
— Vous non plus, que je sache ; et pourtant, j’aurais bien aimé.
Alors là, Hélène, que de temps perdu !
— Pour ma part, je n’ai jamais osé. Je vous ai toujours placée sur un piédestal, vous me paraissez inaccessible. J’aurais eu trop peur du scandale au cas où mon initiative vous aurait choquée. Et surtout, je ne voulais pas casser le rêve.
Elle, énigmatique :
— Vous ne l’auriez pas cassé.
Je me tais. Je réfléchis, je réfléchis encore, je réfléchis encore plus, puis je ne réfléchis plus ! Alea jacta est. Je repousse ma tasse, et me lève. Elle me regarde m’approcher, ...
... intriguée. Je lui tends mes mains, elle m’accorde les siennes et je l’aide à se relever. Nous sommes debout, face à face, nos mains ne se quittent pas. Nos yeux non plus. Un moment de silence où seuls les regards se parlent.
— Hélène, j’ai encore un aveu à vous faire.
— Encore ?
— J’ai toujours rêvé de pouvoir vous prendre contre moi et de vous embrasser.
Elle rapproche doucement son visage du mien. Dans un murmure, yeux fermés, elle s’abandonne :
— Eh bien, qu’attendez-vous ?
Que tes lèvres sont douces, que ta bouche est chaude. Elle l’entrouvre, nos langues se rencontrent et s’activent. La fièvre monte sur le champ. Le baiser se fait brasier. J’accentue ma pression. Elle passe ses bras autour de mes épaules, se serre encore plus et je sens le bonheur de sa poitrine s’écraser contre mon torse. Nous passons une bonne minute ainsi, soudés l’un à l’autre. Puis reprenons notre souffle. Un sourire réciproque et l’émerveillement de la découverte. Hélène ?C’est bien toi que j’ai dans mes bras ?
Elle ne dit mot. Elle me fixe toujours, puis ses paupières se ferment, et elle couche sa tête contre mon épaule. Elle me serre de toutes ses forces, en silence. Je lui caresse le dos.Il doit être à l’autre bout du monde, l’imbécile qui se plaint d’avoir perdu celui de la clarinette.
— Hélène…
Un « oui » timide me répond.
— On est allés trop loin ou pas assez.
— Je te laisse décider.
Le tutoiement est un pas supplémentaire vers la pente savonneuse. J’adopte les ...