La belle Hélène
Datte: 24/10/2018,
Catégories:
fh,
amour,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
Auteur: Lacducoucou, Source: Revebebe
... pensez pas ?
Elle rit également et me renvoie, avec une pointe d’humour, d’un air faussement outragé :
— Voyons ! Est-ce comme ça qu’on parle à une épouse fidèle ?
Je lui rends son rire, puis me lève. Pour moi, l’incident est clos, la messe est dite. On n’en parle plus.
— J’avais préparé du café, vous en prenez ?
Elle plante de nouveau son regard dans le mien, quelques secondes, elle me jauge.Pas ce regard-là, Hélène, je t’en supplie, ne me regarde pas comme ça ! Tu es la lumière, je suis le papillon.
— Volontiers !
— Restez assise, j’en ai pour une minute…
Je reprends ma place en face d’elle, le café fume, le sucre fond, et le soleil s’est installé au plafond de mon petit salon. Je ne puis détacher mes yeux de ce miracle débarqué chez moi à l’improviste. Merci, Lucifer ! Elle m’apparaît encore plus belle parce que je l’ai pour moi tout seul. Quelle classe ! Un impeccable chemisier blanc sur une admirable poitrine bien ronde, une jolie jupe noire, sans un pli et largement (trop ?) fendue sur le côté, qui laisse deviner des jambes superbes, et rehausse une indéniable touche sexy.
Mon regard fait alors une découverte. De la façon dont elle est assise face à moi, sur le canapé bas, l’extrémité de sa jupe ne peut couvrir ses genoux relevés, ni dissimuler à mes yeux « l’ombre soupirante, le creux révélateur, où l’œil va s’abreuver d’ineffables douceurs ». Il m’est impossible, dans la pénombre trouble, de ne pas distinguer sous sa jupe le triangle blanc ...
... de son sous-vêtement. Pire : il m’est impossible de regarder ailleurs.
Mon café – ça ne peut être que lui ! – me liquéfie les neurones.Du coton, je l’espère, du coton ! Il n’y a que le coton de vrai ! La petite culotte de coton blanc, c’est ma madeleine de Proust. Elle me rappelle un flot d’images et d’émotions intenses. Elle fait renaître la nostalgie d’une époque révolue, celle des premiers émois, quand nous jouions au docteur avec les petites voisines, dans les granges ou derrière les buissons du fond du jardin… Ou encore, cette scène, gravée à jamais dans ma mémoire : l’amie de maman, assise à la cuisine, la fois où je cherchais une bille sous la table, et que j’ai mis si longtemps à retrouver…
Rester impassible tourne au supplice. Le cardiologue va m’engueuler. J’entends déjà ses éclats de voix derrière les toc-tocs de mon cœur. Une fugitive pensée pour Mansour : il aurait donné tout l’or du monde pour partager mon mirador et le point de vue sur la belle biche.Mais là, Mansour, tu comprendras que je te chasse, et de mon esprit, et du mirador…
Il faut que je me secoue, que je prenne une décision. Moi qui considérais, l’instant d’avant, que la messe était dite, je jette mes bonnes résolutions aux orties :Lucifer, c’est pas de ma faute, tu m’as donné ton feu vert. Et je relance la machine, poussé par une force irrésistible :
— Madame Domieux, j’ai moi aussi un aveu à vous faire…
Elle relève la tête, surprise :
— Ah bon ?
Puis rajoute :
— Au point où ...