La belle Hélène
Datte: 24/10/2018,
Catégories:
fh,
amour,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
Auteur: Lacducoucou, Source: Revebebe
... l’attention où qu’elle se trouve, fut-ce à l’occasion d’une soirée d’entreprise ou d’une fête caritative.
Dans une petite ville, les gens se fréquentent et se connaissent presque tous. Ce qui demeure une énigme, dans notre microcosme, c’est comment cette perle d’Hélène a pu épouser un… disons le mot : un pareil pignouf – pignouf en trois lettres, précisons-le. Pour ma part, je m’en remettrais à Victor Hugo, dansLa Légende de la nonne : « On voit des biches qui remplacent leurs beaux cerfs par des sangliers, enfants voici les bœufs qui passent, cachez… ». Son Ménélas, à Hélène, est une sorte de rustre, grande gueule, lourd et autoritaire à souhait. Il dirige le poste de responsable de la production dans la boîte où je travaille. Soyons juste : il a la réputation d’être efficace, et il l’est, je le sais. Mais à quel prix pour l’entourage ? On l’appelle BDD, alias Brut De Décoffrage, et c’est encore gentil. J’occupe moi-même le poste de directeur du labo de recherche, nos contacts sont fréquents, sans que j’aie le moins du monde à me plaindre de lui.
Mon grand copain, au boulot, c’est plutôt Mansour, directeur du service informatique, mon Iranien favori. C’est un gars d’une intelligence rare et d’une ouverture d’esprit remarquable avec lequel je partage beaucoup, et surtout une admiration sans limites et sans équivoque – ou plutôt : très équivoque… – pour la belle Hélène. Nous sommes de ceux qui se damneraient à invoquer Lucifer pour qu’il nous laisse « rien qu’une ...
... fois, pousser la porte du jardin d’Esméralda »… Il nous arrive de nous cotiser en aparté pour entretenir notre fantasme. Aucun propos macho, bien sûr, mais une volubile admiration, nourrie par une saine, juste et robuste concupiscence pour la femme d’un autre. Hélène ! Que de cœurs tu affoles dans ton sillage ! Mieux vaut que je m’arrête là… Et que demain, cette rencontre fortuite me soit sortie de l’esprit.
Demain, après-demain, et voici la fin de la semaine. Malgré le temps pluvieux, ou justement à cause de lui, je savoure le début du week-end au bureau, bien au chaud dans mon petit pavillon, collé à l’ordi. Quelques jours ont passé depuis que j’ai ramené Sauveterre à la gare. J’ai complètement oublié l’épisode Hélène. Je n’en ai même pas parlé à Mansour.
Le « drelin-drelin » de la sonnette m’arrache à l’écran. J’arrive à la porte sans parvenir à identifier mon visiteur à travers la vitre perlée. J’ouvre. Mon visiteur est une visiteuse. Et pas n’importe laquelle : Hélène Domieux ! Je suis pris de court. Mes pensées s’entrechoquent, mon sang « berlificote »(À lire vite).
— Bonjour, me dit-elle, j’aimerais vous parler, pourriez-vous m’accorder quelques instants ?
J’en bafouille :
— Euh… oui… mais bien sûr… Pardonnez-moi, je suis surpris, je ne m’attendais pas du tout à votre visite.
— Elle vous étonne ? Vous savez pourquoi je viens, non ?
— Non… Euh… à vrai dire…
Je biaise, pour me donner le temps de remettre mes pensées en place :
— Vous ne voudriez pas ...