1. Véro et Didi


    Datte: 14/10/2018, Catégories: fh, fplusag, campagne, pénétratio, inithf, Auteur: Pascal Laurent, Source: Revebebe

    ... cette question alors que vous me voyez dans toute ma splendeur ?
    
    Et il écarte les bras comme s’il voulait me faire prendre conscience d’une évidence que je n’aurais pas remarquée, puis il reprend :
    
    — Non, je n’ai pas de copine. Les filles ne s’intéressent qu’aux gros costauds qui font des blagues crasseuses !
    
    Et il s’enferme dans un silence plein de rancœur envers ce monde injuste. Encore une information intéressante, il s’ouvre de plus en plus.
    
    — Franchement, Ferdinand, tu n’es pas un peu caricatural, là ? Il n’y a que des garçons aux gros muscles d’un côté et des nunuches chez les filles ? Tu ne crois pas qu’il existe aussi des filles sensibles qui vont au-delà des apparences et qui recherchent la délicatesse, la douceur ? Ne me dis pas que tu n’as jamais rencontré une fille comme ça : je ne te croirais pas !
    
    Nouveau silence chez lui. J’ai donc dû toucher quelque chose et je le sens prêt à s’épancher. Alors, sans le bousculer, il faut l’encourager : je lui prends la main et la serre dans les miennes en me tournant vers lui. Le contact physique va faire tomber ses dernières barrières ou le faire fuir ! Il reprend lentement :
    
    — Véro, on dirait que vous lisez en moi. Oui, je connais une fille comme ça ou, plutôt, j’ai connu. Elle s’appelle Claire. En fait, je ne sais pas si c’est fini ou pas. Elle est exactement ce que j’attends d’une femme, mais j’ai pris de la distance parce qu’en fait, j’ai un problème et je ne veux pas la décevoir.
    
    Ah ! Nous ...
    ... atteignons le cœur du problème. Il a commencé à se livrer, il va continuer ; maintenant, il a besoin d’en parler. Il me faut juste être là. Je lui prends l’autre main et dans le mouvement, ma cuisse se colle contre la sienne. C’est involontaire, mais ça ne peut que servir ma cause. J’ajoute doucement :
    
    — Mais, qu’est-ce que tu as, Ferdinand ? Dis-moi !
    
    À nouveau, il se tait. On dirait que chaque révélation en amène une autre, comme les différentes couches de l’oignon. C’est difficile pour lui, mais il a besoin d’aller jusqu’au bout. Les yeux baissés, il reprend lentement :
    
    — En fait, j’ai un tout petit pénis et je ne pourrai jamais lui faire l’amour correctement.
    
    Re-silence ! Du diable si je m’attendais à ça ! Je jette un coup d’œil discret sur son slip qui ne trahit effectivement pas une présence envahissante ! Du coup, je me sens éléphantesque avec mes seins et mes fesses bien charnus ! Voyons, réfléchissons. Maintenant, la balle est dans mon camp et, là, mon expérience de femme mûre (pas tant que ça, mais quand même !) peut me servir. À moi de jouer.
    
    — Ferdinand. Écoute-moi. Je trouve que tu as eu beaucoup de courage d’évoquer ça avec moi et je suis flattée que tu me fasses confiance. Aussi, je ne vais pas me défiler et t’envoyer chez un psy, ou un médecin ou ta mère, toutes personnes peut-être plus indiquées que moi pour t’aider. Bon, je ne vais pas non plus te faire un long discours, mais il y a quelques petites choses que tu dois savoir. D’abord, sache que les ...