Véro et Didi - Histoires de Sexe

Véro et Didi

... chez ce grand timide. Je rectifie prestement ma tenue et c’est l’esprit désormais clair que je lui demande :

— Mais enfin, Didi, qu’est-ce que vous faites là ? Et où sont les autres ? Le match n’est quand même pas déjà fini ?

Il se décide enfin à me regarder, mais détourne les yeux instantanément ! Quoi encore ? Ah oui, le décolleté cette fois ! Là aussi, la position assise provoque un mouvement imprévu du tissu. Eh oui, quand on essaie une robe avant de l’acheter, on est debout face à un miroir, mais on devrait aussi s’asseoir, s’allonger, se pencher… en fait, voir comment elle se comporte en différentes circonstances, ce qui nous éviterait d’être indécente sans le vouloir, enfin… disons, sans trop le vouloir ! Parce que c’est vrai que c’est agréable de sentir le regard admiratif de ces messieurs, sauf quand ils sont un peu lourds parce que là, ça donne envie de mettre une doudoune en plein été !

Mais là, le pauvre Didi n’a pas l’air du genre à zieuter sans permission ! Et moi qui lui jette à la figure, enfin si je puis dire, d’abord mes cuisses et ma culotte, puis mon soutien-gorge et mes seins. Parce que j’imagine qu’avec ma robe entrebâillée et la vue plongeante qu’il en avait, il aurait pu se rincer l’œil. D’autant que, comme dit Jean-Jean, mon mari, j’ai des seins à faire damner les saints ! Eh oui, il est très lyrique quand il s’agit de moi ! C’est vrai que j’ai une poitrine bien ronde avec des fesses à l’avenant, mais une taille fine et donc globalement, une ...

... silhouette agréable dont je suis assez fière, je le reconnais. Aussi, dès les beaux jours, mon mari n’a pas besoin d’insister beaucoup pour que j’enfile des tenues légères, agréables à porter… mais qui auraient tendance à faire se retourner ces messieurs !

Mais Didi ne semble pas entrer dans cette catégorie, je plaque donc une main sur le haut de ma robe pour cacher mes trésors et réitère ma question :

— Mais dites-moi…

Il fait mine de parler, s’arrête, bafouille puis se décide enfin :

— Euh… en fait… ben, le match a été annulé et… euh…

Là, il commence à m’énerver et du coup, je suis bien réveillée ! J’ai tendance à monter très vite et ça n’est pas mon mari qui dirait le contraire. En plus, la fatigue n’arrange pas les choses et je dois faire un effort pour ne pas exploser.

— Mais quoi ? Ils sont où, les autres ? lui dis-je d’une voix où perce l’énervement.

Et, du coup, c’est lui qui change d’attitude ; sa gêne se mue en colère et il se décide enfin à parler :

— C’est toujours pareil ! Quand on a besoin de compléter l’équipe, quand il manque quelqu’un, on fait appel à moi. Mais après, quand c’est pour sortir entre copains, là, on n’a plus besoin de moi, on me jette ! Et voilà ! Comme le match était annulé, ils ont téléphoné à des potes qui les ont rejoints en voiture et ils sont partis boire un coup. Et comme il n’y avait pas assez de place, ils m’ont dit : « Didi, t’as qu’à rejoindre madame Dutertre, mais repartez pas sans nous ! Attendez l’heure où ...