L'harmonique des corps
Datte: 12/10/2018,
Catégories:
fh,
fhh,
jeunes,
amour,
jalousie,
miroir,
fsodo,
journal,
nostalgie,
Auteur: Lok.Z, Source: Revebebe
... la fête de la musique, où nous retrouverons sa régulière. Sortir, se changer les idées. Et je le suis.
Je ne leur en voulais plus, mais quelque chose avait changé entre Sophie et moi. Une différence que cette soirée n’avait fait que mettre en avant. En amour, l’amour seul ne suffit pas. Nous ne regardions déjà plus dans la même direction et nous étions arrivés à la croisée des chemins. Pendant les vacances, je ne la verrai que deux fois, chez moi, dans les Ardennes. Une première fois « surprise », où nous sommes heureux de nous retrouver, et une seconde qui annonce la fin sans vraiment le dire.
La visite surprise ? Je suis dans ma chambre et il fait nuit. Je suis en train de lui écrire une lettre qu’une fois de plus je n’enverrai pas. En bas, dans la cuisine, il y a du monde. Mes parents, des voisins et un cousin du côté de mon père que nous n’avions pas vu depuis des années. Je ne me souviens même plus de son prénom, mais il a une peine de cœur. Une séparation qu’il n’a pas voulue. Il y a aussi du monde dans le salon. J’entends la télé et des discussions me parvenir par le conduit censé apporter la chaleur de l’insert dans la chambre pendant l’hiver. Sans doute mon frère et un de ses potes. C’est un samedi soir en juillet ou en août. Une voiture se gare dans la cour. J’entends mes parents se demander qui cela peut être. Un samedi soir, surtout l’été, les visites sont fréquentes. Il y a déjà plusieurs voitures garées en bas. Mais là, au ton de la discussion, c’est ...
... quelqu’un qu’ils ont du mal à identifier, quand soudain : « Han ! C’est Sophie ! » la voix de ma mère. Je me précipite à la fenêtre. C’est elle qui descend de son énorme bagnole. Sa nouvelle bagnole pour remplacer la curiosité qui lui servait et qui a fini par rendre l’âme. Une Peugeot 604. Un paquebot pour une fille d’un mètre cinquante. Elle est tout sourire et un peu intimidée devant l’accueil en masse de mes parents et des convives de passage.
— Franck ! Descends, c’est Sophie !
Ma mère… Je n’en reviens pas. Elle est là, devant moi, semblant attendre ma réaction. J’ai beau être un gros con, mais putain ! qu’est-ce que je l’aime. Nous montons dans ma chambre mais elle a envie de bouger, de sortir. Chaque week-end il y a un bal dans le coin, alors je lui propose le petit bled juste à côté. Quatre ou cinq bornes, une paille. J’ai un pote qui y passe ses vacances, le grand Ludo, et il y a des chances d’en croiser d’autres. Ce n’est pas un gros village et donc pas un gros bal. Tant mieux en fait. La masse attire les cons en général. Sur place, nous croisons effectivement le grand Ludo qui semble célibataire pour une fois. C’est le seul de mes amis dont je me souvienne ce soir-là.
Pendant que nous discutons, Sophie nous laisse pour aller danser, seule. C’est juste à côté de la buvette où nous sommes accoudés que ça se passe. La piste de danse est sous chapiteau et ce n’est pas un groupe qui mène le bal. Trop cher. C’est un DJ qui enchaîne les tubes du moment c’est-à-dire ...