L'harmonique des corps
Datte: 12/10/2018,
Catégories:
fh,
fhh,
jeunes,
amour,
jalousie,
miroir,
fsodo,
journal,
nostalgie,
Auteur: Lok.Z, Source: Revebebe
... subitement timides et pudiques. Alors nous parlons de rien, de futilités, de banalités pour combler le silence pesant qui s’engouffre à la moindre pause. La tension sexuelle est certes bien là, mais elle nous impressionne et nous inhibe. J’ai l’impression d’être redevenu un gosse n’osant franchir le pas à l’heure de son premier baiser sur la bouche. Alors je parle pour tuer le temps, et goûte aussi cet instant qui précède l’inévitable.
Combien de temps a duré cette « non-discussion » ? Plus la moindre idée, mais assez pour me laisser prendre à ma propre histoire. Pendant que je parle, j’entends un cliquetis que je n’arrive pas à identifier. Un cliquetis irrégulier qui dérange le fil de ma pensée et qui finit par m’interrompre.
— Vous entendez ce bruit ?
— Quel bruit ? me demande Sophie.
Je tends l’oreille… Plus rien.
— Ça a cessé.
Et je reprends mon monologue comme si de rien n’était, mais le cliquetis revient.
— Sans déconner, vous n’entendez rien ? Un bruit métallique !
— Non, me répond encore Sophie.
J’interroge Laurent du regard qui me répond par la négative lui aussi, mais je devine à leurs sourires qu’il se trame quelque chose. Ils me guettent. Sophie semble être en apnée, les yeux ronds comme des billes, la bouche entrouverte. Laurent reste en retrait sourire figé en travers. C’est pas son genre. Et ce cliquetis qui est toujours là, étouffé, tout proche… J’ouvre alors la couette d’un coup et découvre la main de Sophie sur la grosse boucle de ...
... ceinture de Laurent qu’elle essaie, tant bien que mal, de défaire. C’est le signal du départ. Tout s’accélère. Vite, beaucoup trop vite. Laurent esquisse un « Vous êtes sûrs ? » dont nous ne tenons aucunement compte. Sophie attaque maintenant la ceinture à deux mains, pendant que je m’occupe d’elle et de son jean. C’est rare qu’elle soit en jean, et la dernière fois que j’ai eu affaire à celui-ci, j’ai eu du mal à l’en débarrasser. Je fais part de cette anecdote à Laurent tout en déboutonnant et lorsque je tire dessus, et m’attends aux mêmes difficultés, le jean vient du premier coup, me faisant mentir.
Je n’en reviens pas. J’y suis. Je retire la culotte de ma petite amie devant les yeux de mon meilleur pote. Je lui dévoile ce sexe dont je lui ai tant parlé, que j’ai tant vanté. Je l’invite à cette intimité qui est devenue la mienne par extension, et je me sens fier. Fier de la lui faire partager. Fier de lui offrir mon plaisir. Je sais ! C’est con. Mais j’avais vingt ans. J’étais encore fortement formaté de logiques débiles et de valeurs machistes. On ne se refait que lentement.
Sophie est complètement nue maintenant, sur le dos, à notre merci. Sa peau blanche, ses cheveux noirs, sa poitrine généreuse et son pubis. Nous nous allongeons de part et d’autre et nos mains parcourent son corps. Ses seins – chacun le sien. Son ventre qui se creuse sous nos caresses – chacun son tour. Ses cuisses qui s’ouvrent sur sa chatte, chaude, humide, dans laquelle nos doigts ne font que se ...