1. Corps-à-corps dans le Vercors


    Datte: 11/10/2018, Catégories: fh, fhh, extracon, jalousie, Oral pénétratio, Humour policier, aventure, Auteur: Ludwig Mrza, Source: Revebebe

    ... radiateurs encore moins. Faudra attendre que l’patron y revienne.
    — Quand ?
    — Oh ! J’sais pas trop, m’sieur ! Avant ce soir, sûrement !
    
    J’acquiesçai.
    
    — Pour gonfler celui-là, ça ira ?
    — Oui, m’sieur. Faut juste vous garer plus près.
    — OK.
    
    Il était peut-être un peu plus éveillé qu’en apparence, finalement ! Je manœuvrai pendant qu’il amenait le tuyau d’air comprimé.
    
    — L’est usé, vot’ pneu, m’sieur !
    — Oui, je sais. C’est pour ça qu’il faudrait réparer l’autre assez vite.
    — Sûr, m’sieur ! Mais moi…
    
    Il agita en signe d’impuissance ses mains tachées de cambouis, puis s’intéressa à la roue. Je le regardai revisser le bouchon puis se redresser en essuyant ses pattes sur son pantalon.
    
    — Dis-moi… y a des chouettes trucs à voir, dans le coin ?
    — Des chouettes trucs ?
    — Ben ouais. Pour les touristes, quoi.
    — Vous êtes en vacances ?
    — Ben ouais, c’est ça.
    — Oh ! Ici, pas grand-chose. Y a juste les paysages. Des balades à faire. À part ça…
    — J’aime bien marcher. On m’a dit qu’il y avait un calvaire.
    — Ah ! Ouais. Le calvaire Saint-Edmond. Mais c’est pas terrible, vous savez. Et le chemin pour y grimper… eh ben, c’est plutôt dur !
    — C’est par où ?
    
    Il fit de grands gestes comme s’il dirigeait la circulation sur un porte-avions encombré :
    
    — Vous faites demi-tour, et c’est le chemin qui monte, à droite après l’église. Y a une fourche, plus loin. Faut prendre à droite, puis ça se rétrécit, et là on peut plus rouler en voiture. Faut un tout-terrain ou ...
    ... une moto. Pouvez pas vous tromper.
    
    Il était essoufflé d’avoir dit tout ça d’une traite.
    
    — Merci ! fis-je, encore admiratif devant la performance.
    — Bah ! C’est rien, m’sieur. Moi, de toute façon, j’irais pas me balader dans le coin.
    — Non ?
    
    Il baissa la voix :
    
    — Y a des types louches, là-haut. Ils vivent tous ensemble, des hommes et des femmes… C’est bizarre.
    — Nombreux ?
    — J’sais pas trop. Vingt… p’têt’ trente…
    
    Comme il hésitait en regardant ses mains, je me demandai s’il était capable de compter aussi loin !
    
    Je venais de lui donner un peu de monnaie quand une dépanneuse s’approcha et s’immobilisa dans un grincement de freins. Un solide gaillard en descendit alors que l’apprenti me lançait un « c’est l’patron, m’sieur », au cas où je ne l’aurais pas deviné.
    
    Michel me dépassait d’une bonne demi-tête et devait bien faire son quintal. Tout en muscles, le poil noir et l’air jovial, il s’inquiéta immédiatement de mon problème.
    
    — La crevaison, ça ira. Par contre, le radiateur… j’en ai pas de ce modèle. Faut que j’en trouve un ou que j’essaie de rafistoler celui-là. Ah ! Les bagnoles japonaises, hein, quand il faut des pièces…
    
    Il acheva sa phrase dans un geste vague.
    
    — Ça peut prendre longtemps ?
    — Difficile à dire… Vous êtes pressé ?
    — Pas vraiment, non. Je fais un peu de tourisme…
    — Je peux essayer de vous goupiller ça pour demain ou après-demain. Je dis pas que ça sera tip-top, sans avoir de pièce d’origine, mais la réparation devrait tenir un ...
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